Aussitôt arrivé à Conakry, après douze ans d’exil, l’ancien Prési de la transition en Guinée (décembre 2008 – décembre 2008) a fait observer une minute de silence à la mémoire de tous les martyrs «mais plus particulièrement celles et ceux des événements du 28 septembre 2009». Inculpé pour son rôle présumé dans le massacre du 28 septembre 2009, El Dadis Camara s’est même montré pressé d’être jugé. «Je m’en voudrais de ne pas admirer les avancées considérables des nouvelles autorités du pays dans le dossier du 28 septembre 2009. Je voudrais encourager la tenue de ce procès. Ce serait non seulement un ouf de soulagement pour les familles des victimes mais aussi le peuple de Guinée, plus particulièrement la communauté internationale qui attend depuis plus de dix que la responsabilité des uns et des autres soit définitivement située».

Un massacre qui avait fait environ 150 morts par balles, une centaine de femmes violées et des milliers de blessés parmi des opposants à une éventuelle candidature présidentielle d’El Dadis : «Je suis prêt à me mettre à la disposition de la justice, car nul n’est au-dessus de la loi», a-t-il lancé.

Diawo Labboyah