Le 31 janvier, Sékou Kouréissy Condé, président de l’Arena, Fodé Bangoura, patron du PUP, Jean-Marc Téliano, le président du RDIG et tant d’autres, ont mis en place la plateforme UPP, Union des partis politiques pour l’alternance apaisée. Le coordinateur s’appelle Fodé Bangoura. Il mènera les destinés de la plateforme pendant deux mois, avant de passer la main à Jean-Marc Téliano, le coordonnateur adjoint.
Sékou Kouréissy Condé, le porte-parole, s’est réjoui de cette création et a félicité la classe politique dans son ensemble pour son «esprit de clarification. Sur plus 180 partis politiques, si nous avons la chance aujourd’hui d’avoir cinq plateformes, il y a un esprit de regroupement et un enrichissement. C’est une capacité à faciliter le travail. » L’UPP a pour vocation de chercher les voies et moyens pour rapprocher les partis de la classe politique afin d’en faire une force politique. «Nous en appelons au rassemblement. Les partis politiques, les coalitions et les plateformes ont vocation, en période de transition, de soutenir et d’accompagner la transition, en faisant des propositions et des initiatives salvatrices. De ce point de vue, UPP a adressé un courrier au Président de la Transition. Il porte sur la demande d’élargissement du nombre de conseillers qui ira de 81 à 114. Les raisons évoquées sont dans la lettre », déclare-t-il. À rappeler que l’Arena n’a pas eu de représentant au Conseil national de la Transition.
L’UPP regrette le fait que l’ensemble des composantes de la société civile engrangent 66% de représentation dans le CNT et que la classe politique n’obtienne que 18%, y compris les forces de défense et de sécurité. «Ce qui crée un déséquilibre dans l’approche et l’examen des questions, mais aussi dans l’atmosphère qui va prévaloir dans le travail de fond lié aux fondements », ajoute-t-il.
La plénière de l’UPP a adressé une lettre à l’ensemble des partis politiques pour la création d’un «Forum politique de l’entente » qui va réunir l’ensemble des partis politiques, les coalitions et les plateformes autour des questions «essentielles» liées au bon déroulement de la Transition. Le but, trouver le chemin qui «permettra de soutenir la transition de façon positive, afin d’éviter les frustrations, les incohérences, les malentendus, afin de permettre à la Guinée de devenir un exemple en ce qui concerne la gestion d’une transition apaisée.»
Yaya Doumbouya