Ousmane Diallo alias Gnelloy, bouillant militant du RPG arc-en-ciel purge, à l’hôtel cinq étoiles de Coronthie, une peine d’emprisonnement de deux ans pour « injures publiques et menaces ». Depuis quelques jours, circulent dans la cité des rumeurs selon lesquelles sa libération serait imminente. Elle ferait suite à un pardon accordé à « l’ancien ministre de la défense du Président Alpha Condé sur Facebook » par la plaignante Kadiatou Biro Diallo, DK. Mais celle-ci nie tout : «Ce n’est pas vrai, je n’ai dit ça à personne, d’ailleurs je n’ai pas cette possibilité. Je ne peux pas me substituer à la justice. Ce n’est pas moi qui l’ai condamné, mais la justice. Après sa condamnation, j’ai échangé avec un de ses avocats, parce j’ai estimé qu’il faisait du bon boulot. Il m’a parlé de cette possibilité, je lui ai clairement expliqué que je ne lui offrirai jamais mon pardon s’il ne demande pas, de façon officielle, pardon à mon père pour les injures qu’il a proférées».
Selon elle, le sort d’Ousmane Gnelloy se trouve entre les mains de la justice guinéenne : «Le jeune Ousmane et sa sœur sont victimes, comme d’autres, qui se font appeler communicants, d’un système. Il y a des gens tapis dans l’ombre qui leur faisaient croire qu’ils étaient intouchables, qu’ils pouvaient faire ce que bon leur semble. Moi, je leur ai montré qu’on n’insulte pas mes parents. Le reste, c’est à la justice de s’en occuper, ce n’est plus mon affaire».
Outre cette affaire, les Gnelloy font actuellement face à deux autres plaintes. Une portée par des proches de la Petite Cellule Dalein au tribunal de première instance de Kaloum, pour «injures publiques et diffamation», l’autre portée au TPI de Dixinn par le prési de l’UFDG soi-même pour «injures publiques, diffamation et menaces». Dans cette dernière procédure, Fatou Gnelloy est sous le coup d’un mandat d’amener. La Petite Cellule Dalein avait enclenché une 3e procédure au TPI de Kaloum, mais s’est finalement désisté.
Yacine Diallo