Le 21 février, le CNRD (Comité Nationale pour le Rassemblement pour le Développement) a rencontré des leaders politiques au Camp Samory Touré à Kaloum. A 14 heures, Sidya Touré, président de l’UFR (Union des Forces des Républicains), Cellou Dalein Diallo, président de l’UFDG (Union des Forces Démocratiques de Guinée), Lansana Kouyaté président du PEDN (Parti de l’Espoir pour le Développement National), Faya Millimono, président du BL (Bloc Libéral), Makalé Traoré, présidente PACT (Parti de l’Action Citoyenne pour le travail), Jean Marc Telliano, président du RDIG (Rassemblement pour le Développement Intégré de Guinée), Alhouseny Makanera Kaké, président du FND, Papa KolyKourouma, président du parti GRUP, ont été accueilli à l’état-major du camp Samory Touré pour parler de la situation qui prévaut notamment la récupération des biens publics de l’Etat. Surtout que la semaine dernière a été particulièrement agitée du fait que le Patrimoine bâti public a envoyé des lettres à Callou Dalein et à Sidya Touré pour leur demander de libérer leur domicile avant le 28 février.
Durant 2 heures, les leaders politiques et les représentants du CNRD ont discuté. Chacun a donné son point de vue. Mais apparemment, ils n’étaient pas sur la même longueur d’onde puisque le CNRD est déterminé à récupérer les biens publics de l’Etat et les leaders parlent de justice et de dialogue.
De la récupération des biens de l’Etat
Cellou Dalein Diallo a indiqué le chef d’Etat-major général de l’armée, le Colonel Sadiba Koulibaly, a donné l’exposé de motif de la campagne de récupération des biens publics. Il a surtout réaffirmé la détermination du CNRD à poursuivre l’action. «De façon quasi unanime tous les leaders ont souscrit à l’action de récupération des biens de l’Etat, mais ont tous demandé que la justice à cet égard soit leur boussole pour éviter que des pauvres citoyens, d’honnêtes citoyens et cadres de l’Etat ayant acquis des terrains et des bâtiments du domaine privé de l’Etat ne soient injustement et arbitrairement humiliés ou spoliés», affirme-t-il.
Du dialogue politique
La classe politique a toujours demandé la mise en place d’un cadre de dialogue. Jusque-là, ils semblent prêcher dans le désert. Disons les autorités de la transition semblent faire la sourd oreille. Les politiciens ont profité de cette rencontre au camp Samory Touré pour encore réitérer la demande d’un cadre de dialogue. «Tous les leaders ont aussi suggéré la mise en place d’un cadre de dialogue pour éviter les conflits. Pour qu’en tant que fils de ce pays nous puissions dans ce contexte de transition que nous puissions confronter nos points de vue, nos idées afin d’aplanir nos divergences et trouver des consensus concernant la conduite à tenir pendant la transition. Nous avons tous insisté sur ça en rappelant les avantages du dialogue et dont l’absence est source de conflits. Surtout en période d’exception puisque pendant cette période, l’assemblée a été dissoute, le président supposé élu a été déposé, la Constitution suspendue, donc les acteurs politiques et ceux qui dirigent le pays en l’occurrence le CNRD devraient se retrouver pour essayer de confronter nos points de vue sur la meilleure manière de conduire cette transition pour qu’elle soit apaisée, inclusive et démocratique à l’issue de nos échanges la délégation du CNRD a promis de rencontre à qui de droit et de nous revenir d’ici la fin de la semaine»,a expliqué le président de l’UFDG
Ibn Adama