Comme La Petite Cellule Diallo, le Sid de l’UFR était en procès avec l’Etat guinéen, le 25 février, au TPI de Dixinn. Lui aussi avait saisi la juge des référés pour faire invalider la décision du Patrimoine bâti public de le vider de son domicile de Taouyah. Il sera fixé sur son sort au petit matin du 28 février.
Dans cette affaire de récupération de biens de l’Etat, l’on a comme l’impression que les avocats de l’Etat n’ont qu’une seule ligne de défense contre ceux qui décident de saisir la justice : œuvrer à ce que cette dernière se déclare incompétente. Comme dans le dossier Petite Cellule Dalein Diallo, les représentants du Patrimoine bâti ont soulevé des exceptions d’incompétence de la juge, estimant qu’il revient à la Chambre administrative de la Cour suprême de se prononcer sur l’affaire : » Nous en avons débattu largement…mais dès que vous attaquez l’Etat, ses avocats viennent devant le juge, n’ayant pas d’arguments, ils soulèvent l’exception d’incompétence du juge ou le caractère sérieux de la procédure », explique Me Salifou Béavogui, un des avocats de l’ancien Premier ministre.
L’avocat espère que la juge des référés ne se laissera berner par les arguments qu’il juge « fallacieux » des avocats du Patrimoine bâti : » Nous lui avons dit que nous venons de sortir de 12 ans d’une telle situation. Il n’est plus facile pour un juge de se déclarer incompétent quand la loi lui donne expressément la compétence, parce que pour l’Etat il faut aller se promener à la Cour suprême. Peut-être que cette chambre pourrait également nous dire qu’elle est incompétente. A quelle porte nous allons taper alors ? Par le passé, aucun juge n’osait prendre une décision concernant les présidents Sidya et Cellou. Nous pensons que cette main noire a disparu, que la seule alternative est que la juge se déclare compétente, qu’elle demande à l’Etat de suspendre la décision d’expulser les propriétaires « .
Les avocats de l’Etat n’ont voulu se prêter aux questions des journaleux.
Yacine Diallo