Ce 9 février, le SPPG, Syndicat des professionnels de la presse de Guinée, a décerné des satisfécits à dix de ses membres fondateurs, à la Maison de la presse de Kipé, banlieue de Conakry. Entre autres, Sidy Diallo, Mohamed Mara, Mame Fatoumata Diallo, Mohamed Barry. Les récipiendaires ont été aussi élevés au rang des membres d’honneur à vie. Le secrétaire général du SPPG, Sékou Jamal Pendessa, rappelle que la lutte syndicale est noble, qu’ils vont désormais la mener à visage découvert.
Mohamed Mara a souligné : « Nos aînés ont posé la fondation, nous sommes venus bâtir là-dessus. Nous n’avons donc pas tout le mérite, car c’est un travail d’équipe ». Selon lui, le SPPG est en train d’atteindre des dimensions avec efficacité. Aux journalistes, il a lancé : « Il faut vous syndiquer, car il y a des gens qui continuent de payer les journalistes un salaire maigre ou à retenir leur salaire des mois durant. Tout cela, c’est parce que vous n’avez pas donné la force au syndicat. Si vous ne vous syndiquez pas, vous faites du tort à vous-mêmes et à nos jeunes frères qui viennent, parce que vous allez les plonger dans la précarité ».
Pour Sidy Diallo, ex-secrétaire général du SPPG et actuel patron de presse,la lutte ne fait que commencer. Il appelle les journalistes à adhérer au SPPG et à dénoncer leurs conditions « inhumaines » de travail, « ils n’ont presque pas de vie. » Sidy Diallo a aussi invité les autorités du pays à donner force et considération au SPPG qui « n’est pas contre les patrons de presse, il veut améliorer les conditions de vie des journalistes ».
Boubacar Bah alias Azoca, président du Rémigui, Réseau des médias sur internet en Guinée, a rappelé que le SPPG a été de toutes les luttes pour la promotion des libertés des médias en Guinée et pour la protection des journalistes. « Je suis heureux que nous reconnaissons les mérites des gens de leur vivant, car il arrive souvent que nous le fassions à titre posthume », ajoute-t-il.
El Hadj Djély Mory Dioubaté, le représentant de la HAC, Haute autorité de la communication, a estimé que le domicile d’un vrai syndicaliste, c’est la prison ou l’exil. « Vous serez menacés, expulsés des salles. Vous allez connaître tout et être accusés de tout », a-t-il déclaré.
Le Secrétaire général du SPPG, Sékou Jamal Pendessa, a annoncé qu’ils sont en train de renouveler les bureaux des antennes régionales. Déjà, les antennes de Kindia, Mamou, Kankan ont été renouvelées. Reste celles de Labé, N’Zérékoré, Boké, entres autres, qui le seront dès la semaine prochaine. « Notre système de fonctionnement est que le bureau national se limite aux antennes régionales qui, elles aussi, vont installer les antennes ou les points focaux dans les préfectures », a-t-il précisé.
Les cartes d’adhésion au SPPG sont vendues au siège de la radio Nostalgie, aux Groupes Gangan et FIM Média.
Yaya Doumbouya