Le CNRD a exprimé sa détermination d’aller jusqu’au bout dans la récupération des biens de l’État. L’ancien premier ministre Sidya Touré, lui aussi concerné par la mesure, nie avoir occupé un domaine de l’État. Comme Cellou Dalein Diallo, il a esté en justice contre le patrimoine bâti public qui lui a adressé la mise en demeure. L’audience s’est tenue devant la juge des référés du TPI de Dixinn, dans l’après-midi de ce 23 février.

Comme dans le cas Cellou Dalein Diallo, les avocats de l’Agent judiciaire de l’Etat se seraient présentés à l’audience les mains vides. Ils ont assisté aux débats uniquement pour demander un renvoi au 2 mars prochain, bien après le 28 février date à laquelle Sidya Touré doit au plus tard, libérer la concession. La juge des référés a finalement renvoyé l’affaire au 25 février prochain. Mais les avocats du plaignant dénoncent une fuite en avant : « Dès l’entame, les avocats de l’Etat ont sollicité un renvoi à huitaine. Nous nous sommes opposés parce que c’est une fuite en avant de leur part. Ils ont demandé le renvoi parce que pour eux, ils doivent prendre connaissance des pièces. Mais les pièces viennent d’eux, de l’Etat. Ils auraient dû attendre alors que la justice tranche pour que le patrimoine bâti adresse cette mise en demeure à notre client. Ils savent que ce  n’est pas au patrimoine bâti public d’intimer à quelqu’un de sortir de la maison qu’il a construite, nous sommes dans un Etat de droit. Nous pensions que la justice était la boussole comme le disait le CNRD, malheureusement, c’est l’arbitraire qui est désormais la boussole », déclare Maitre Facinet Dembadouno, avocat de Sidya Touré.

Les avocats de l’Agents judiciaire de l’Etat n’ont une nouvelle fois pas voulu parler à la presse.

Yacine Diallo