A l’occasion de la fête internationale des nounous du 8 Mars, le colonel Mamadi Doum-bouillant a offert sa grâce présidentielle à 31 femmes incarcérées un peu partout à travers le pays. Parmi les détenues dont les peines ont été élargies, il y avait Hadiatou Bah alias Hadya Présie. Ce 9 mars, la cinéaste a franchi les portes de l’Hôtel cinq étoiles de Coronthie cet après-midi 16h 30 minutes, précisément. Elle purgeait une peine de 10 mois d’emprisonnement, 500 000 francs glissants d’amende, 20 millions de francs glissants pour dommages et intérêts et une interdiction d’héberger sur les réseaux sociaux pendant deux ans. Elle a été condamnée le 24 février dernier, avec deux autres co-accusés, pour « Chantage et tentative d’extorsion » sur la personne de Thierno Mamadou Dansoko, opérateur comique, PDG des produits « Armanti ».

Elle n’aura finalement pas à passer 10 mois au gnouf. Avant même la grâce en sa faveur, Hadya Présie et Thierno Dansoko, sous la médiation de certains sages du Fouta, étaient parvenus à un accord à l’amiable. Cet accord, dit-on, signé par les deux parties, stipule que : « Dansoko désiste et retire sa plainte, Hadya Présie qui avait elle aussi intenté une action judiciaire contre lui, renonce à son tour à sa plainte. » Et c’est une grâce présidentielle qui vient conclure tout cela. Hadya Présie retrouve ainsi sa famille et ses proches, mais laisse ses co-accusés Mamadou Aliou Kanté et Mohamed Chérif Conté au gnouf.

L’affaire est partie d’une vidéo que la cinéaste avait faite sur les réseaux sociaux accusant un l’homme d’affaire, Thierno Mamadou Dansoko, de lui avoir proposé 3 000 dollars, pour obtenir en échange des faveurs sexuelles. Thierno a finalement porté plainte contre Hadya Prési qui a été arrêtée et écrouée à la Maison centrale de Cona-crime, avant d’être jugée et condamnée le 24 février dernier.

Yacine Diallo