Le procès de  l’ancien Premier ministre, Ibrahima Kassory Fofana et celui de ses codétenus, Mohamed Diané, ancien ministre de la Défense, Oyé Guilavogui, ancien ministre de l’Environnement et Zakaria Koulibaly, ancien ministre des Hydrocarbures, devait se tenir ce lundi 11 avril. Contre toute attente, le procureur spécial de la CRIEF, Aly Touré annonce qu’il n’y aura pas de procès en flagrant délit, le dossier est  désormais transféré à un juge d’instruction.

Dans la matinée, les avocats de la défense se sont rendus à la CRIEF, ils n’ont trouvé ni le procureur encore moins le président du tribunal. Cela a créé l’ire de l’avocat, Me Salifou Béavogui, qui dit qu’ils (les avocats) sont allés avec un huissier qui a constaté l’absence des magistrats de la CRIEF. 

Il a rejeté les propos du procureur qui a déclaré qu’il voulait que le procès se tienne rapidement. «En ce qui concerne mes clients, je suis très formel là-dessus, il ne l’a pas dit à mes clients Oyé Guilavogui et Zakaria Coulibaly et il ne me l’a pas dit non plus, pour que je dise non il faut reporter, c’est faux et archi-faux, c’est une contre vérité ».

Selon l’avocat, comme le procureur a constaté des erreurs dans sa démarche, il veut rectifier le tir en envoyant le dossier en instruction dans ce dossier qu’il appelle politico judiciaire. 

Ibn Adama