Le porte-parole de notre actuel  gouvernement nous informe que nous avons plus d’argent que nous n’en avons jamais eu depuis que notre pays est devenu une république indépendante en 1958. Il affirme que nous possédons même plus que nous ne devons (cela suppose que nous pouvons soutenir que nous sommes capables de régler, de rembourser nos dettes intérieures et extérieures). C’est formidable, n’est-ce pas ?

A mon humble avis, au lieu de faire pareilles déclarations qui risquent d’être considérées comme fantaisistes parce que n’ayant pas été étayées par des données chiffrées, il aurait fallu plutôt simplement publier toutes les données économiques et financières, les comptes financiers, (…) surtout, commencer par indiquer combien les militaires ont trouvé à la Banque centrale en différentes monnaies. Pareil pour le trésor public. Et faire la même chose pour les situations financières de certains centres de recettes connus du public. Les recettes fiscales aux impôts et celles enregistrées au niveau des douanes, etc. Mais ces dernières sources de recettes devraient même être publiées et connues également  du public, avant dépôt au trésor public.

En effet, on se souvient que dans le passé, à l’occasion des différents coups d’État, donc des différentes transitions, les militaires disaient toujours avoir trouvé des caisses vides, entendez les caisses de l’Etat. Peut-on informer les Guinéens sur la situation exacte des avoirs de l’Etat guinéen, le 5 septembre 2021? Et ensuite, nous dire combien le CNRD a pu récupérer comme montants ou sommes d’argent.

Depuis cette date de prise de pouvoir, combien on a trouvé en différentes monnaies à Sékhoutouréya d’abord, et ensuite chez les différents receleurs et autres  voleurs. Mais aussi à partir des différents recouvrements effectués par les organismes d’inspections et de contrôle, l’État a encaissé combien et où sont domiciliés tous ces montants ? Ou alors dans quels types de budgets d’État ils ont été insérés ? Ont-ils été utilisés dans le cadre de la continuité du fonctionnement de l’État ? Tout cela devrait être rendu public pour plus de transparence et de crédibilité. Cela redonnerait également plus de confiance aux Guinéens pour leurs nouvelles autorités dans le changement de cap et de nouvelles méthodes de gouvernance.

Pour le moment, il faut admettre que le silence sur ces questions ne rassure pas et les simples discours et déclarations d’intentions ne sauraient convaincre non plus !

BB