Depuis quelque temps, les délestages de courant ont fait leur come-back dans la capitale. Cela agace les Conakrykas. Pour Madjou Bah, chef service du restaurant La Brioche Dorée de Kipé, le manque d’électricité lui fait perdre argent et clientèle : « Quand il n’y a pas de courant, nous travaillons avec un groupe électrogène. Les clients ne sont pas assez, ceux qui viennent exigent la climatisation de la salle. Il nous faut conserver les aliments. Nous consommons quatre à cinq bidons de vingt litres d’essence quand il y a coupure de courant. C’est ce qui nous permet de garder la clientèle ».
Ceux comme la restauratrice Oumou Bah qui n’ont pas les moyens de s’offre un groupe électrogène perdent encore plus. « Nous subissons assez de pertes à cause du manque d’électricité. Les clients viennent la journée pour se restaurer, s’il n’y a pas de courant, ils sont découragés par qu’il a trop de chaleur dans la salle à manger ». Elle rajoute : « On ne manquait pas courant au temps d’Alpha Condé. Si tu n’aimes pas une personne, il faut reconnaitre ses bienfaits. »
Abdourahmane Barry, taxi motard, note que le black-out favorise l’insécurité : « Les bandits profitent de l’obscurité pour voler, agresser. Je loge dans un petit studio, s’il n’y a pas de courant, les moustiques et la chaleur m’empêchent de dormir ».
Le DG d’EDG justifie
En conférence de presse, mercredi 18 mai, Laye Sékou Camara, DG d’EDG, Electricité De Guinée, a justifié les délestages par le vent et la foudre, fréquents à l’annonce de la saison des pluies. En outre, plusieurs câbles souterrains seraient endommagés par des chantiers routiers notamment dans le centre-ville de Kaloum. Et de rassurer : « Nous rassurons les populations les dispositions sont prises pour venir à bout des désagréments liés aux délestages et aux coupures. Les coupures enregistrées sur le réseau sont dictées par la nécessité des travaux de maintenance pour la longévité de nos équipements. Sans maintenance, on n’a pas de réseau »
Mariame Diallo
(Stagiaire)