Ce 27 mai, les avocats d’Ibrahima Cas-Sorry Fofana, ancien Premier ministre grimpant, étaient face à la Chambre de contrôle de l’instruction de la CRIEF, Cour de répression des infractions économiques et financières. Ils défendent leur client face au parquet pour une mise en liberté (sous contrôle judiciaire), après l’échec de sa mise en liberté le 19 mai, suite au veto exercé par le pro-crieur spécial de la CRIEF, Aly Touré.
Me Dinah Sans-Piles, du pool d’avocats de l’ancien PM, a déclaré que le débat a eu lieu et la décision est attendue mardi 31 mai, à 10 heures. « Pour nous, les avocats, le débat a porté sur la réduction du montant de la caution fixée à 20 milliards de francs guinéens. En lieu et place, nous avons proposé trois milliards de francs guinéens. Le procureur a mis l’accent sur la reformation de l’ordonnance du placement sous contrôle judiciaire. Il voudrait que cela soit un placement sous mandat de dépôt », explique l’avocat, au sortir des débats.
Hier jeudi 26 mai, les avocats d’Oyé Guilavogui, ancien ministre de l’Environnement, des Eaux et Forêts et son collègue Mohamed Diané, de la Défense nationale et des Affaires présidentielles, ont été défendus par leurs avocats pour une histoire de mise en liberté sous contrôle judiciaire. Là aussi, le délibéré est attendu le lundi 30 mai.
Accusé de corruption, détournement de deniers publics, enrichissement illicite, blanchiment des capitaux, entre autres, Ibrahima Cas-Sorry Fofana, avait bénéficié, un placement sous contrôle judiciaire de la part de la CRIEF. Il devait payer 20 milliards de francs glissants au titre de caution. Mais vers la soirée, le pro-crieur spécial de la CRIEF, Aly Touré, s’y est opposé. Pour Me Dinah Sampil, Ibrahima Cas-Sorry Fofana est détenu à l’Hôtel cinq étoiles de Coronthie de façon « abusive et sans base légale », par le pro-crieur spécial de la CRIEF.
Yaya Doumbouya