L’affaire qui oppose Ibrahima Diallo et Sékou Koundouno au contrôleur général Aboubacar Fabou Camara et Mohamed Lamine Simakan est loin de connaître son épilogue. Les deux responsables du FNDC poursuivent l’ancien Directeur central de la police judiciaire et le patron de la BRI pour «violence volontaire, atteinte à la vie privée, violation de domicile et destruction de biens».

Une nouvelle audience s’est tenue à la Cour d’appel ce 9 mai. Le juge Djéïla Barry devait se prononcer sur la demande des parties civiles de renvoyer l’affaire devant le tribunal de première instance de Dixinn qui avait déjà commencé à la juger. Il les a finalement déboutés, estimant que c’est la Cour d’appel qui est habilitée à juger les officiers de police judiciaire. Il infirme ainsi la décision rendue auparavant par le TPI de Dixinn. Avant cette audience, il avait déjà suspendu les mandats d’arrêt émis contre les deux flics.

Les avocats de Sékou Koundouno et d’Ibrahima Diallo avaient demandé à la Cour, à l’audience précédente, de renvoyer le dossier devant le TPI de Dixinn. Pour eux, c’est à cette juridiction de poursuivre le procès. Selon eux, les deux officiers n’avaient pas d’habilitation au moment que ces infractions se commettaient.

Une thèse balayée du revers de la main par le ministère public. Il estime que seule la Cour d’appel a compétence de les juger. Une version appuyée par les avocats de la défense qui avaient demandé à la Cour de rejeter la demande de la partie civile et d’ouvrir les débats au fond, pour qu’ils puissent démontrer « l’innocence de leurs clients ».

La Cour d’appel a donc invité la partie civile et leurs avocats à mieux se pourvoir. Ces derniers devront désormais citer Fabou et Simakan devant la Cour d’appel s’ils veulent que l’affaire continue. Ce que les avocats promettent déjà de faire.

Yacine Diallo