Au KM 36, dans la préfecture de Coyah, les travaux de construction de l’Echangeur se poursuivent depuis huit mois. L’ouvrage, une fois achevé, est censé fluidifier la circulation. En attendant, place aux embouteillages causés par les travaux. Une situation qui fait réagir les usagers du tronçon Coyah-Conakry.
Catherine Kourouma, employée d’une pâtisserie à Kipé, emprunte ce trajet tous les jours, pour se rendre au travail. Elle rencontre de nombreuses difficultés pour notamment s’offrir un moyen de déplacement : « Parfois, je peux passer une demi-heure sans trouver un taxi. La plupart des taxis se limitent à Lansanayah barrage ou à Kountia, pour éviter les embouteillages. Ce qui fait qu’actuellement, j’accuse beaucoup de retard pour arriver au boulot. Même quand je me lève tôt, je ne pourrai jamais y arriver à l’heure. Il y a aussi les conducteurs qui découpent les tronçons. Ce qui accroit les frais de transport. »
Réduction drastique de recettes
Les chauffeurs de taxi justifient le découpage des tronçons par le temps qu’ils mettent dans les embouteillages. Mamadi Keita est chauffeur sur ce tronçon : « Depuis qu’ils ont commencé la construction de cet Echangeur, il y a trop de bouchons au KM 36. Nous, les chauffeurs, faisons plus d’une heure avant de traverser le rond-point en chantier. Parfois, c’est ce qui nous pousse à emprunter les déviations. Si on faisait dix voyages par jour, aujourd’hui, à cause des embouteillages, nous n’en faisons que la moitié. Cela réduit drastiquement nos recettes. Nous consommons plus de carburant, pour peu de revenus. C’est ce qui nous pousse à découper les tronçons ».
Les usagers de la route plaident pour l’accélération des travaux de construction de l’Echangeur du KM 36, pour en finir avec les embouteillages. Faut-il rappeler que plus au nord, la construction de l’Echangeur de Kagbélen provoque les mêmes bouchons et les mêmes réactions.
Fadima Hawa Touré (Stagiaire)