Le Conseil national de la transition a fêté ses 100 premiers jours passés dans l’hémicycle rectangulaire du Palais du peuple cette semaine. Dans le cadre de cette célébration, le vendredi 27 mai, Kalil Aïssata Camara, secrétaire général adjoint du CNT et Asmaou Barry, conseillère, Rapporteur de la Commission Réconciliation nationale, justice, droits humains et communication du CNT ont coanimé une conférence-dégât à l’université Gamal Abdel Nasser de Cona-cris. L’objectif était d’informer les petits intellos et leurs gens-saignants sur les missions du Conseil national de la transition, ses organes et le bilan de ses cent premiers jours. Ils en ont eu pour leur colt.

Les petits intellos se sont montrés curieux durant les débats. Ils ont questionné les deux Cntêtards, genre : Quel est le lien entre le CNRD et le CNT ? Le CNT ferme-t-il les yeux sur l’interdiction de manifestation en Guinée ? « La Charte de la transition fait office de loi fondamentale et a prévu trois organes pour la conduite de la Transition. Le CNRD est l’organe central et d’orientation stratégique, c’est lui qui a pris le pouvoir le 5 septembre 2021. Ensuite, il y a le Gouvernement qui assure la continuité de l’action gouvernementale. Enfin, il y a le CNT qui joue le rôle du Parlement de la transition, en charge de l’adoption des lois, y compris la Constitution. Les trois organes sont indépendants les uns des autres, mais ils sont complémentaires », ont rappelé les conférenciers.

En réponse à la question sur l’interdiction de manifestation, Asmaou Barry n’a pas mâché ses maux. Elle a mis le pied dans le plat, arguant que la promo et la défense des droits humains est l’une des missions du CNT, précisant que l’interdit est une décision du CNRD, pas du gouvernement. « L’interdiction préoccupe l’opinion y compris certains Conseillers nationaux avec lesquels j’ai échangé. Et de l’avis des juristes, cette interdiction pose problème. Le droit à la manifestation est le principe, l’interdiction est l’exception, puisque la loi permet aux autorités d’interdire une manifestation s’il y a des risques de troubles ou d’incidents graves. Toutefois, la loi précise qu’en plus de la motivation, cette interdiction doit être circonscrite dans le temps et dans l’espace. Si on reste dans l’esprit de la loi, on peut donc dire que le communiqué du CNRD a un souci. Puisque l’interdiction est généralisée sur toute l’étendue du territoire et ce, pour plusieurs mois, voire des années. » Elle ajoute : « Le débat fait rage, et il y a des Conseillers qui s’en préoccupent. Mais en attendant de connaître les motivations du CNRD, le CNT ne s’en est pas saisie. Mais il n’est pas exclu, puisque l’une des missions du CNT, est de contribuer à la défense et à la promotion des droits de l’homme et des libertés publiques en Guinée» a martelé la Conseillère Asmaou Barry, Rapporteur de la Commission Réconciliation nationale, justice, droits humains et communication du CNT.

MS