À l’occasion du Sommet des Chefs d’Etat et de Gouvernements à la COP 15, le Premier ministre ivoirien, Patrick Achi, a présenté l’initiative d’Abidjan, un programme initié par les autorités ivoiriennes pour faire face à la désertification et ses conséquences notamment, sur la production agricole.

C’est une réponse globale et intégrée qui vise à créer les conditions d’une durabilité environnementale, à replacer le secteur agricole un puissant secteur de création d’emplois et de revenus, à produire un équilibre social garantissant à toutes les couches de la société, le droit à une alimentation équilibrée et à une vie plus décente.

L’initiative d’Abidjan pour un coût de 1,5 milliards de dollars (environ 900 milliards de francs CFA) pour 5 ans, est structurée autour de quatre points principaux : lutte contre la déforestation et la restauration des forêts qui vise à restaurer 20% du couvert forestier ivoirien d’ici la fin de la décennie ; l’amélioration de la productivité agricole à travers la mécanisation et la restauration des sols ; les actions en vue de rendre les chaînes de valeur plus durables avec une transformation locale plus significative, pour générer davantage de richesses et d’emplois pour les jeunes et les femmes et l’identification des chaînes de valeur du futur, respectueuses des sols et qui vont résister au changement climatique.

Selon Patrick Achi, l’Initiative d’Abidjan est un programme dont les grands principes pourront s’appliquer à tous les pays confrontés aux défis de la désertification et de la déforestation. Sa mise en œuvre impliquera le secteur privé et les partenaires au développement. «Elle a bénéficié, séance tenante, d’un appui de 500 millions de dollars de la Banque Africaine de Développement (BAD), de 502 millions d’Euros de ‘’Team Europe’’ qui regroupe l’Union Européenne et la Banque Européenne d’investissement, de 130 millions de dollars du FIDA, Fonds International du Développement Agricole, de 30 millions de dollars du PNUD, de 370 milliards de Francs CFA de la Banque Ouest-Africaine de Développement (BOAD) et de 100 millions de dollars de l’Institut Ban-Ki Moon. C’est donc plus d’un milliard de dollars qui ont été obtenus par la Côte d’Ivoire pour le financement de son initiative ».

En conformité avec la Déclaration des Chefs d’Etats et de Gouvernement de la Commission de la CEDEAO sur les Changements Climatiques du 12 décembre 2021, la Commission a encouragé les autres pays à développer et mettre en œuvre des programmes régionaux climato-compatibles intégrés couvrant les domaines de l’agriculture, de l’élevage, des ressources en eau, de la foresterie, de la restauration des terres dégradées, de la préservation des écosystèmes et de la biodiversité.

Le Conseiller chargé de l’environnement au ministère guinéen de l’Environnement, Samba Kanny Diakité, s’est entretenu avec le PM Ivoirien, a discuté de l’inventaire forestier national, de la cartographie forestière et faunique, de la gestion intégrée des ressources en eau, de la mobilisation des ressources financières pour la gestion durable de forêts et de l’initiative d’Abidjan. Le ministère ivoirien des Eaux et Forêts est d’accord pour l’organisation d’un voyage en Guinée, partager l’expérience.

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