Ce dimanche 5 juin, alors qu’il devait publier le rapport d’autopsie sur les circonstances de l’assassinant de Thierno Mamadou Diallo à Hamdallaye, le Procureur général de la Cour d’Appel de Conakry, Charles Alphonse Wright, a plutôt informé la famille de la victime de l’évolution de l’enquête. Cela, pour certainement la dissuader de s’associer à n’importe la marche funèbre projetée par le FNDC (Front National pour la Défense de la Constitution). Le Front avait sorti un communiqué annonçant l’inhumation du jeune Thierno Mamadou Diallo.

 « Je vous informe que le rapport médico-légal est déjà disponible », affirme Charles Wright qui assure que cet assassinat ne restera pas impuni. Surtout que par le passé, il n’y a pas eu d’enquêtes pour retrouver les auteurs des crimes. Par rapport au cas de Thierno Mamadou Diallo, le procureur dit avoir eu un entretien de 3 heures avec le médecin légiste pour savoir de quoi la victime est morte et dans quelles circonstances. Dans le cadre de la reconstitution des faits, quels sont les probables suspects. «Mon échange avec lui (Médecin légiste) m’a permis que les premiers éléments d’enquêtes vont permettre d’identifier de manière sereine les éléments précis et circonstanciés dans lesquels les faits se sont déroulés au niveau de la commune de Ratoma. La balle a été retrouvée, ce qui est probable, c’est que la balle  n’avait  pas été retrouvée au moment des faits. La police scientifique est en train de faire son travail. Ce qui est déplorable, c’est la récupération politique et sociale qu’on veut faire de cette situation. Un dossier judiciaire qui est en cours avec tout ce que vous savez comme exigence, que les gens cherchent désespérément à faire un lien avec ce qui est fait par rapport à tous les crimes antérieurs. C’est une procédure judiciaire qui est ouverte, cette procédure judiciaire n’a pas besoin de tumultes, elle n’a besoin que de la sérénité ».

Faisant allusion à la sortie du ministre de la Sécurité, le procureur tape du doigt sur la table pour dire que « personne n’a le droit, fut-il, un haut cadre de l’Etat de se prononcer. » Selon lui, il revient aux autorités judiciaires seules de communiquer, parce qu’ayant des éléments précis. La suite nous édifiera.

Ibn Adama