Placé sous mandat de dépôt depuis le 21 avril, l’ancien ministre de la Sécurité et de la protection civile, Damantang Albert Camara, avait, à travers ses avocats, déposé une demande de mise en liberté, assortie d’un contrôle judiciaire, le 2 juin. Farouchement opposé à l’idée, le parquet spécial de la CRIEF (Cour de répression des infractions économiques et financières) a pesé de tout son poids afin de maintenir l’ancien ministre au gnouf.

Les débats, ouverts le 13 juin devant la Chambre de contrôle de l’instruction de la CRIEF, se sont poursuivis ce 16 juin. Après des heures d’audience, le juge de la Chambre de contrôle de l’instruction a accordé une mise en liberté à Damantang Albert Camara, assortie d’un contrôle judiciaire. Il était également astreint au paiement d’une caution d’un milliard de francs guinéens. Mais le Procureur spécial, Aly Touré, s’est une nouvelle fois opposé à l’exécution de la décision. Il a introduit un pourvoi en cassation devant la Cour suprême.

Les avocats de l’ancien Premier ministre, Ibrahima Kassory Fofana, Oyé Guilavogui, ancien ministre de l’Environnement et de Mohamed Diané, ex-ministre de la Défense nationale avaient buté sur le même obstacle. Leur requête de mise en liberté « accordée » momentanément avait été rejetée par la CRIEF à la suite d’un pourvoi du parquet spécial.

Yaya Doumbouya