Le 5 juin, l’humanité a célébré la Journée mondiale de l’environnement. Le thème, ‘’Une seule terre’’, sous le slogan : ‘’Vivre durablement en harmonie avec la nature’’.
En Guinée, la ministre de l’Environnement et du développement durable, Luopou Lamah, en séjour à l’intérieur du pays, a décrit notre environnement. Face à la dégradation des terres, le réchauffement climatique et la déforestation, la ministre déclare que trois plans d’aménagement et de gestion ainsi qu’un plan d’orientation et de gestion ont été élaborés et validés. Il s’agit des forêts classées de Ziama, de Diécké, de Béro et du Parc Diwasi. Le but est de promouvoir la gestion des forêts, la conservation de la biodiversité et l’appui au développement socio-économique du pays et des citoyens.
Aussi, les plans d’aménagement du Haut Parc du Niger, celui de Badiar et de la réserve naturelle de Kounokan sont en cours d’élaboration. La ministre annonce que le processus de la création d’un nouveau parc transfrontalier à la frontière guinéo sierra-léonaise, d’une superficie de 3 000 hectares, est entamé grâce à un financement de l’Union européen et l’appui de l’Union internationale de la conservation de la nature. Elle renchérit qu’un vaste programme de reboisement sera lancé dès le 15 juillet, parrainé par le Président Mamadi Doumbouya.
«En détruisant l’habitat naturel des animaux, nous avons créé des conditions naturelles idéales pour la propagation des agents pathogènes, tel que le coronavirus. La situation environnementale actuelle de la Guinée est caractérisée par la dégradation des ressources naturelles, la déforestation, l’érosion, la dégradation des sols, la pollution et les nuisances, l’asséchement et l’ensablement des cours d’eau, les pertes de la biodiversité, l’urbanisation incontrôlée, l’exploitation minière…. », s’inquiète la ministre.
Quid du reboisement
A Labé, où se tiendra le Conseil des ministres dès jeudi prochain, la ministre Luopou Lamah, et ses collègues du gouvernement, ont planté des arbres au jardin botanique Alpha, dans la commune urbaine. L’objectif ? Faire renaître le jardin et sa verdure d’antan.
«Pour accompagner la remise en état du jardin à travers l’apiculture qui y était pratiqué, des ruches kényanes ont été offertes à la famille du défunt Alpha, fondateur du jardin, avec l’appui du projet Bafing-Falémé. La famille a exprimé son réconfort pour cette marque de reconnaissance à l’endroit du disparu. Des messages pour des actions fortes en faveur de l’environnement ont été véhiculés. Décideurs et citoyens ont été invités à œuvrer pour un monde neutre en carbone », explique le département sur sa page Facebook.
« Agir de toute urgence »
A Conakry, les Nations unies en Guinée ont célébré la Journée aux côtés des cadres du ministère de l’Environnement et du développement durable, au jardin botanique de la Camayenne. Vincent Martin, le coordinateur résident de l’ONU en Guinée, déclare que 5 466 personnes ont été sensibilisées sur les enjeux liés au changement climatique et sur l’importance de l’agroforesterie. Aussi 14 175 hectares de forêts classés ont été réhabilités et 1 300 hectares d’écosystèmes fragiles restaurés. Enfin, 23 982 ménages ont été appuyés pour l’utilisation d’énergies renouvelables et 573 kits photovoltaïques installés dans des communautés de Kissidougou et de Guéckédou. «Nous devons agir de toute urgence pour résoudre ces problèmes pressants, ce qui rend la campagne Une Seule Terre et son objectif Vivre durablement en harmonie avec la terre, plus pertinents que jamais », invite-il.
Yaya Doumbouya