Le Front national pour la défense de la Constitution appelle à une marche pacifique et citoyenne, demain jeudi 23 juin, dans la capitale Conakry. Le FNDC qui entend marcher du Rond-point de la Tannerie(Matoto) au Palais du peuple (Kaloum), en passant par Gbessia et Madina, cherche à contraindre la junte au pouvoir à ouvrir un couloir de dialogue franc, sincère avec tous les acteurs.
Acculées, les autorités tentent de reprendre la main, en appelant : « les forces vives de la nation à un dialogue sans tabou ». Le ministère de l’Administration du trottoir et de la Décentralisation a déjà commencé à distribuer des invitations aux acteurs politiques. Il invite notamment les responsables de l’ANAD à une rencontre entre le 24 et 27 juin. Mais le FNDC tient à sa manifestation, du moins pour le moment. Il compte braver l’interdit du CNRD et descendre dans la rue ce jeudi.
A quelques heures de la marche, la tension commence à monter entre les deux parties. Outre le fait que le Procureur général près la Cour d’appel de Conakry ait instruit les différents parquets de Conakry de poursuivre les éventuels fauteurs de troubles, c’est le Chef d’Etat-major général des armées qui décide de consigner ses troupes : « Tous les militaires des armées de l’air, de mer, de terre sont consignés dans les garnisons, jusqu’à nouvel ordre. Les commandants d’unité sont instruits de faire remonter des situations de prise d’arme de leurs unités respectives toutes les 3 heures au PCIAE (Poste de Commandement Inter- Armée Élargie) de l’Etat-major général des armées ».
Tout manquement à ces nouvelles instructions engage la responsabilité des commandants d’unité.
Yacine Diallo