Depuis le lundi 20 juin, la Guinée fait face à une pénurie de carburant. Ce qui occasionne de longues files d’attente devant les rares stations-services qui continuent de servir. A Nongo Taady, dans la commune de Ratoma, conducteurs de voitures et de motos, ainsi que revendeurs de carburant au marché noir, armés de bidons de 20 litres, se bousculent pour se procurer l’or noir. Ils envahissent les pompistes, débordés.

Lamine Baldé fait le pied de grue depuis des heures : « J’ai fait ici plus de trois heures, je n’arrive pas à avoir un litre d’essence. Ils sont entrain de servir les gens qui ont les bidons afin qu’ils aillent revendre dans le quartier à 30 000 ou 40 000 francs le litre. »

Certains, en colère et fatigués d’attendre, n’ont eu d’autre choix que de renter à la maison. Alpha Bangoura attend « depuis 7 heures. Je n’arrive toujours pas à avoir de l’essence. Les pompistes servent des fois par affinité, quand ils ne privilégient pas ceux qui ont les bidons de 20 litres. Nous autres, sommes juste des téléspectateurs. »

Adama Kanté, une cinquantenaire, revend du carburant au marché noir. Elle se plaint : « Je suis là depuis des heures mais je n’arrive même pas à m’approcher des pompistes. Les jeunes me bousculent. J’ai donc décidé de me mettre de côté. Je voulais acheter 40 litres pour aller revendre au quartier, mais je n’ai pas eu. »

Amadou Doumbouya, Directeur général de la Société nationale du pétrole (Sonap), a promis la fin imminente de la rupture. « D’ici 48heures tout redeviendra normal. Nous aurons la marée haute aujourd’hui à partir de 15 heures. Les bateaux ne peuvent rentrer que lorsqu’il y a la marée haute. Après l’arrivée des bateaux, le dépotage commence. Nous sommes en train de travailler pour que les premiers camions puissent sortir demain matin », a-t-il confié à FIM FM, dans l’émission Mirador.

Mariame Diallo (stagiaire)