Après les plaidoiries, le tribunal de première instance de Mafanco a rendu sa décision dans le dossier qui oppose le parquet de Mafanco à Aboubacar Soumah ce mardi 21 juin. Le juge Souleymane 1 Traoré a relaxé purement et simplement l’ancien député uninominal de Dixinn. Il estime que les accusations de violences et des menaces, telles que articulées par le parquet de Mafanco, ne sont pas imputables au leader du GDE, Guinée pour la Démocratie et l’Equilibre. Selon le juge, Aboubacar Soumah bénéficie non seulement du bénéfice du doute pour ce qui est de la violence, mais est également renvoyé des fins de la poursuite en ce qui concerne l’accusation de menaces. Aboubacar Soumah rentre donc chez lui, tout joyeux, avec une horde de militants.
Le parquet de Mafanco n’est pas d’accord et décide « de relever appel le plutôt possible. Nous ne pouvons pas être d’accord avec cette décision. C’est nous qui l’avons poursuivi, nous estimons qu’il était nécessaire de le traduire en justice. Il n’était pas tenu de violenter ainsi un journaliste dans un studio », explique Elise Doua Guilavogui, représentante du ministère public.
Ce dernier souhaitait que le tribunal retienne le prévenu dans les liens de la culpabilité, en le dispensant de toute peine liée aux infractions. Cela n’est pas arrivé. Finalement.
En garde à vue depuis le 17 juin, Aboubacar Soumah a été placé sous mandat de dépôt le 20 juin et aura finalement séjourné à la Maison centrale une seule nuit.
Yacine Diallo