Dans un communiqué publié ce mercredi 6 juillet, le procureur général près la Cour d’appel de Conakry s’est prononcé sur la procédure judiciaire enclenchée contre les militants du Front national pour la défense de la Constitution. Alors que le FNDC dénonce des interpellations sans « mandat ni convocation », Alphonse Charles Wright invoque la procédure de flagrance délit. En pareil cas, justifie-t-il, les Officiers de police judiciaires « peuvent poursuivre sans convocation préalable, ni mandat d’arrêt, de comparution ou d’amener les personnes à l’encontre desquelles il existe des indices concordants laissant croire qu’elles ont commis une infraction flagrante ».
Il argue également que Foniké Menguè, Mamadou Billo Bah et Djanii Alfa, respectivement coordinateur national, responsable à la mobilisation et responsable de la citoyenneté active du FNDC n’ont pas obtempéré lors de leurs interpellations. D’où « l’exercice de la contrainte par les agents porteurs de la force publique ». A ne pas confondre avec « la violence ou voies de fait que certains agents dans un passé récent se livraient dans notre pays ». Une manière de répondre à ceux qui accusent le retour de l’Etat policier.
Sur les faits reprochés aux militants du FNDC, le communiqué du parquet général parle d’injure contre l’administration pour ce qui est de l’artiste Djanii Alfa. Alors que Mamadou Billo Bah et Foniké Menguè sont accusés d’avoir relayé les propos du premier. En plus, le coordinateur du FNDC est accusé d’outrage à magistrat, pour avoir traité sur Facebook Alphonse Charles Wright de Alphonse Charles Wright de « Procureur général issu d’un coup d’Etat militaire (qui) n’a ni la légitimité, ni la légalité d’arrêter voire emprisonner un militant prodémocratie pour avoir critiqué un régime putschiste. Si vous ne supportez pas les critiques, rendez le tablier ».
Le parquet général poursuit également le leader politique Aboubacar Soumah « d’atteintes graves contre la paix publique ». Ce dernier aurait, au siège de l’UFR, rendu responsables « les filles et fils de la Haute Guinée » du retard de la Guinée qu’ils auraient cumulativement dirigée 40 ans durant sur les 64 ans de son indépendance. Il venait de sortir de prison pour avoir agressé Ahmed Camara, un des chroniqueurs de l’émission de talk-show les Grandes gueules.
DL