Le procès des trois responsables du FNDC interpellés le 5 juillet a démarré ce 8 juillet au Tribunal de première instance de Dixinn à 13h 40. Oumar Sylla (Foniké Mengué), Mamadou Billo Bah et Alpha Midjdaou Bah (Djani Alpha) sont poursuivis pour injures publiques et outrage à magistrat, des accusations qu’ils ont niées en bloc.
Oumar Sylla alias Foniké Menguè a comparu le premier. Il a expliqué les circonstances de son arrestation le 5 juillet. «Nous étions à notre siège, lorsque nous avons vu des agents venir nous embarquer de force.» Le juge Ousmane Simakan a posé la question de savoir s’il reconnait avoir tenu des propos comme : « Le Procureur général issu d’un coup d’Etat militaire n’a ni la légitimité ni la légalité d’arrêter ou voire emprisonner un militant pro-démocratie, pour avoir critiqué un régime putschiste. Si vous ne supportez pas les critiques, rendez le tablier ». Oumar Sylla a répondu par l’affirmative. Après lui, Djanii Alpha est passé à la barre, pour répondre aux questions du juge, portant sur sa publication sur sa page Facebook liée au CNT que dirige Dansa Kourouma. Djanii Alpha a répondu : non, avant de préciser ses propos : « J’ai dit : J’espère que des voix vont se lever pour rappeler que le CNT n’est pas une association de Bilakoro. »
Ousmane Simakan poursuit : « Qu’est-ce qu’il entend par le mot bilakoro ? » Djanii Alpha répond que c’est quelqu’un qui n’est pas « initié, qui n’est pas conscient de ce qu’il fait ».
A la barre, Mamadou Billo Bah accusé de complicité ou de facilitation de la publication de ses collègues, a nié l’accusation, avant d’ expliquer l’objectif du combat du FNDC.
Au moment où mettions cette dépêche en ligne, l’audience était suspendue, pour le réquisitoire et la plaidoirie.
Ibn Adama