Les autorités de l’Université Julius Nyerere de Kankan ont pris lundi des sanctions contre l’ensemble des étudiants de la 13e promotion, suite à leur manifestation du 19 juillet. Elles vont du renvoi de la délivrance des diplômes, documents administratifs et pédagogiques de la promotion en janvier 2023, du report des festivités à la réparation des dommages enregistrés durant les manifestations.

Sur ce dernier point, le montant sera déduit des primes de séparation des étudiants de la promotion dénommée « Alphonse Charles Wright », du nom du nouveau Garde des Sceaux, ministre de la Justice et des droits de l’Homme.

Joint par notre rédaction, Mamadou Oumar Barry, président national du collectif des étudiants de Guinée, précise que « la demande de pardon (présentée par sa structure, ndlr) c’était pour libérer les 111 étudiants mis aux arrêts (et détenus au Camp militaire Soundjata Keïta de Kankan). Cependant, les autorités ont sanctionné les étudiants en fonction du règlement intérieur de l’Université».

Il désapprouve la méthode de revendication de ses membres : «Les étudiants devaient informer notre bureau à Kankan, donner un préavis. Ce n’est pas normal qu’ils se lèvent un beau matin pour aller en grève. Les étudiants ont tort, la violence ne peut rien résoudre.»

A rappeler que les étudiants ont manifesté suite au changement du système de notation par les autorités universitaires. Les grévistes se plaignent d’avoir été pris au dépourvu. Conséquences : ils ont déclenché une grève sans préavis en réaction à une mesure imprévue.

Mariame Diallo (Stagiaire)