Jeudi 18 août s’est tenue la cérémonie de remise symbolique des chèques de la subvention de l’Etat à la presse privée, exercice 2022, organisée par le Fonds d’Appui à la Presse Privée (FAPP) à Ouagadougou. La cérémonie a été présidée par Kaboré Valérie, ministre de la communication, de la culture, des Arts et du Tourisme et Ibrahim Ag Mohamed, directeur général du FAPP.
En vue d’encourager le professionnalisme dont fait preuve la presse privée burkinabè, et conscient des difficultés auxquelles elle fait face, le gouvernement a décidé de l’accompagner avec un fonds d’appui constant depuis 2017.
Cette année, ce sont 128 dossiers qui ont été examinés dont 126 dossiers de candidatures d’entreprises de presse privées et deux de structures bénéficiaires. Sur les 128 dossiers, 14 ont été rejetés. Les motifs de ces rejets sont dus au non-respect de certaines règles de la Commission. On peut citer entre autres l’absence du contrat de bail ou du titre de propriété, la durée d’existence requise non atteinte, des articles identiques à ceux d’un autre média, l’absence d’une liste nominative du personnel certifié à la caisse nationale de sécurité sociale, le nombre de journalistes requis non atteint, etc.
Ag Ibrahim Mohamed, directeur général du Fonds d’Appui à la Presse Privée, a expliqué que ce sont 400 millions de francs CFA qui ont été partagés entre l’ensemble des entreprises de presse privées lors de cette cérémonie. La presse audiovisuelle a bénéficié de 232 381 354 Frans CFA pour 71 bénéficiaires, la presse écrite de 64 006 594 francs CFA pour 16 bénéficiaires et la presse en ligne de 83 612 051 francs CFA pour 25 bénéficiaires. Des prélèvements obligatoires à hauteur de 20 millions ont été faits au profit de l’Observatoire Burkinabè des Médias (OBM), l’Association des Editeurs et Publicateurs des Journaux en Langues Nationales (AEPJLN) et la Commission de répartition de la subvention.
Comme chaque année, il est demandé aux médias d’apporter une justification de l’utilisation qui a été faite de la subvention attribuée. Une chose difficile à faire pour ces derniers, selon les propos du directeur général du FAPP. « Les entreprises de presse privée n’arrivent pas à justifier selon la nomenclature exigée par le ministère des finances en termes de justification. Ce sont des deniers publics donc c’est de l’argent du contribuable, ce qui veut dire qu’il faut le justifier conformément à l’article 43 qui stipule que les pièces justificatives doivent être produites conformément à la règlementation en vigueur dans notre pays », a-t-il développé.
Pour résoudre ce problème de justification des ressources à l’avenir, des recommandations ont été faites par la commission de répartition de la subvention. « La principale recommandation est la relecture de l’arrêté conjoint qui régit cette subvention et qui constitue un obstacle. Cela ne nous permet pas de justifier, donc nous n’arrivons pas à débloquer à temps les ressources au bénéfice des médias. Tout de suite, nous allons aller vers la relecture avec l’ensemble des acteurs que nous allons impliquer pour pourvoir lever les goulots d’étranglement », a fait ressortir Ag Ibrahim Mohamed.
La ministre en charge de la communication, Valérie Kaboré, n’a pas manqué de féliciter tous les bénéficiaires tout en les exhortant à toujours faire bon usage des fonds. Elle s’est ensuite adressée aux médias en ces termes : « Je demande à la presse privée de continuer à nous accompagner dans cet esprit et dans cet état de résilience que le pays traverse, soyons solidaires, informons utilement dans la mobilisation pour qu’au soir de nos résultats, le Burkina sorte gagnant ».
Avec Burkina 24