Le lundi 15 août, les gardes communaux, recrutés par le ministère de l’Administration du territoire et de la décentralisation en 2020, ont déclenché un mouvement de grève. Ils réclament neuf mois d’arriérés de salaire.  Ils exigent leur intégration dans la police ou la gendarmerie ». Le mardi 15 août, le Collectif de défense des gardes communaux a annoncé la suspension de la manifestation jusqu’à la fin du mois courant, à la demande de la gouverneure de la ville de Conakry, M’Mahawa Sylla, qui s’est saisie de l’affaire.

Selon, Soriba Sylla, chef service général de la garde communale de Matoto et porte-parole des grévistes, un des trois points de revendications a été satisfait : la libération des grévistes arrêtés. Restent à satisfaire, le payement des neuf mois d’arriéré de salaire et l’intégration au sein des forces de sécurité. « Nous ne savons pas où va notre argent depuis neuf mois, et nous travaillons régulièrement, s’étonne-t-il. Depuis trois mois, nous avons entamé des démarches administratives sans succès. Nous avons fait des mémorandums pour exprimer nos revendications. Notre démarche n’a pas porté fruit, le Comité qui défend les Gardes communaux a décidé de lancer la grève, le maire de Dixinn a ordonné que les trois responsables soient arrêtés et emprisonnés ».

Trêve

Le maire de Dixinn, Samba Diallo n’a pas daigné commenter, il serait trop pris pour « la campagne de reboisement ». Le maire de Matoto, Mamadouba Tos Camara, « n’est pas en mesure de commenter le sujet, l’affaire a été transférée en haut lieu», et d’inviter à s’adresser à sa hiérarchie. 

Faute d’être entendu, le collectif n’avait d’autre choix que de continuer la grève jusqu’à la satisfaction de ses revendications. Mardi 16 août, il a barricadé l’accès aux différentes communes de la capitale. Les autorités de la ville de Conakry ont intervenu, confie Soriba Sylla : « peu après, nous avons reçu une commission de la Gouverneure de la ville de Conakry qui est venu nous prier d’ouvrir les portes et d’aller la rencontrer au Gouvernorat. Elle nous a assurés que nos revendications sont en haut lieu. Elle nous a demandé de suspendre la grève au moins jusqu’à la fin du mois d’août. Elle nous a promis que d’ici là, les choses vont rentrer dans l’ordre ».

Les grévistes ont suspendu leur mot d’ordre jusqu’à la fin du mois d’août. Un souci de moins pour le CNRD qui a maille à partir avec le FNDC.

Abdoulaye Bah