Une visite « officielle et d’amitié », et non pas une visite d’État, c’est ainsi que les deux présidents ont choisi d’intituler ce déplacement d’Emmanuel Macron en Algérie. Les mots ont un sens et à l’Élysée, on reconnait que cela correspond à l’étape que cette visite va marquer dans des relations franco-algériennes, qui avaient subi un gros coup de froid.

En cause, notamment : des propos d’Emmanuel Macron qui avaient fâché Alger. Le président français avait estimé en 2021 que le régime algérien exploitait une « rente mémorielle » et s’était interrogé sur l’existence d’une nation algérienne avant la colonisation. Emmanuel Macron avait ensuite regretté une « incompréhension ». Autre sujet de brouille : le bras de fer autour de l’attribution des visas dont Paris avait décidé de réduire le nombre, un sujet en voie d’apaisement, selon l’Élysée.

Emmanuel Macron arrive à Alger avec l’ambition de renouer le lien. En restant trois jours et en se rendant aussi à Oran, il veut montrer l’importance de cette visite et s’adresser à toute l’Algérie, et surtout à la jeunesse. Le chef de l’État français rencontrera notamment de jeunes entrepreneurs. L’objectif affiché est de poser un « socle » pour refonder la relation et parler d’avenir, et pas seulement de la question mémorielle, même si le président souhaite poursuivre le travail d’apaisement des mémoires, engagé en France avec le rapport Stora.

Avec Rfi