Après cinq ans de service au CIRD (Centre international de recherche et de la documentation), Dr Ramadan Diallo a passé la main à Dr Ester Bota Somparé, chercheuse, italo-guinéenne. C’est devant un parterre de chercheurs, partenaires et invités que la Direction exécutive a changé de mains le 3 août à son siège de Kipé (Conakry). Le sortant, Dr Diallo, a déclaré que le CIRD s’est fait surtout connaître par le Prix Williams Sassine, célèbre écrivain guinéen. «Il faut que le CIRD soit un leader dans la recherche scientifique. Plusieurs réformes engagées ont permis au centre d’être ce qu’il est aujourd’hui. Le but est de contribuer au développement de la Guinée dans le cadre de la recherche et de la documentation», indique-il.
Selon lui, le CIRD demeure un véritable centre d’échanges et de recherche. Rien qu’en 2019, 80 chercheurs nationaux et étrangers sont passés par là, pour présenter leurs thèmes de recherche.
Au nombre des réformes, la visite des structures de recherche et des universités, l’élaboration d’un plan stratégique quinquennal 2019-2023, la mise en place d’un cadrage budgétaire, l’élaboration d’un manuel de procédure administratif, financier, de comptable et de passation. Dr Diallo cite aussi, au compte de son bilan, l’élaboration de la charte des chercheurs associés, la mise en place du code d’éthique et de déontologie dans le cadre de la recherche et la mise en place des plans d’action opérationnelle, ainsi que des instruments de gouvernance (Conseil d’administration, Conseil scientifique). Désormais, il offrira ses services à la Direction de la recherche au ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation, où il a été nommé en février dernier.
La directrice entrante, Dr Ester Bota Somparé, affirme qu’elle va s’appuyer sur les acquis de son prédécesseur, afin de mener à bien sa mission, car «nous partageons une vision commune. C’est un grand honneur, c’est une grande responsabilité d’être à la tête du CIRD». Elle promet de mettre l’accent sur la recherche, la documentation et la formation. «Nous devons former pour faire de la recherche au service du développement de la Guinée, le CIRD doit apporter des compétences supplémentaires aux jeunes afin de contribuer au développement de la Guinée, amener les jeunes chercheurs à faire de travaux publiables à l’international», conclut-elle, avant de promettre la mise en place une revue scientifique du CIRD, qui sera reconnue à l’international.
Yaya Doumbouya