Une fois de plus, l’ancien Premier ministre, Ibrahima Kassory Fofana, a bénéficié d’une mise en liberté provisoire, dans la soirée du mardi 27 septembre à Conakry. Pour la troisième fois consécutive, le parquet spécial s’oppose à sa libération et interjette un appel.
La Chambre d’instruction de la Crief (Cour de répression des infractions économiques et financières) n’a pas renouvelé le mandat de dépôt de l’ancien Premier ministre sous recours que « Les motifs ayant concouru au placement d’Ibrahima Kassory Fofana sous mandat de dépôt ne sont pas suffisants pour le renouvellement de ce titre de détention. En plus, son état de santé tel que décrit dans le dossier médical pourrait être dégradé davantage avec une détention prolongée », justifie la Chambre de l’instruction dans son ordonnance de non-renouvellement de la détention de l’ancien chef du gouvernement.
Aly Touré, procureur spécial près la Crief, comme pour les deux dernières fois, s’est opposé à la mise en liberté de Kassory Fofana. Ce qui suppose que ses chances de retrouver les siens s’amenuisent.
L’ancien Premier ministre est accusé de corruption, détournement de deniers publics, enrichissement illicite et blanchiment de capitaux par la Crief. Il tente depuis six mois, via ses avocats, de sortir de taule dans le cadre d’une mise en liberté provisoire. En vain.
Yaya Doumbouya