Après l’organisation de la CAN-2025, la construction du Parc urbain dans la ville de Conakry vient d’être érigée en projet d’intérêt national. C’est le Président de la transition qui a pris un décret dans ce sens dans la nuit du 17 au 18 septembre.
La junte militaire appuie encore sur l’accélérateur. Elle ouvre des chantiers un peu partout à travers le pays. Alors que le colonel Doumbouya et le gouvernement se battent désespérément pour conserver l’organisation de la Coupe d’Afrique des Nations CAN-2025 en Guinée, au point de l’ériger en projet d’intérêt national et prioritaire, le Président de la transition vient d’en faire de même pour la construction du Parc urbain de la ville de Conakry.
Les nouvelles autorités comptent aménager un parc urbain à cheval entre les communes de Kaloum et de Dixinn pour « donner une image attractive à la ville de Conakry… A l’instar d’autres capitales modernes africaines plus proches de chez nous où il existe des plans d’aménagement, surtout en bordure de mer, ce parc va permettre aux enfants, aux citoyens de tout âge, de pratiquer plusieurs activités notamment sportives.
Il est évident que la pratique du sport en ces lieux sera assez remarquable de la double approche urbanistique et sanitaire. Le milieu urbain contribuera à son renouvellement, influencé à la fois par la quête du bien-être et l’organisation de l’espace qui se matérialisera par deux caractéristiques majeures, le cadre d’exercice, hors stades ou salles de sport, et l’influence des changements sociétaux », rapporte la Direction de la communication et de l’information de la présidence. La construction de ce parc est censée aussi favoriser « la diversité d’espaces d’accès libre à des activités physiques qui promeuvent autant le bien-être, la santé que le plaisir de se dépasser, de se rencontrer dans un cadre sain, loin de la pollution motorisée, dans un environnement touristique et culturel des plus attrayants ».
Les autorités de la transition justifient la décision d’ériger la construction du parc en projet d’intérêt national par la volonté d’éviter de tergiverser sur « certaines dispositions de la loi », mais surtout pour « pouvoir décaisser rapidement les fonds nécessaires ».
Le projet est censé durer trois ans, il couterait, une dizaine de millions de dollars américains. Selon le porte-parole du gouvernement, Ousmane Gaoual Diallo, il « partira de l’hôtel Riviera (Tombo) pour englober la partie vide, traverser le pont 8 novembre et aller vers le jardin 2 octobre. Ce n’est pas un projet qui va englober tout Kaloum.
Il y a une surface indiquée dans le cadre du projet qui va être utilisée. Il faut savoir que les domaines publics maritimes sont inaliénables, l’Etat peut récupérer à tout moment. Mais il ne faut pas penser que nous nous mettrons à tout casser ». Si des habitations venaient à être touchées par le projet, le porte-parole du gouvernement n’exclue pas « des indemnisations, si le besoin s’impose, sinon il n’y en aura pas ».
Yacine Diallo