La manifestation appelée par le Front National pour la Défense de la Constitution est relativement suivie en banlieue de Conakry, notamment sur l’axe Sonfoni, Cimenterie Bailobaya. Les magasins et boutiques sont fermés, la circulation fluide. Quelques taxis et motards assurent le transport, des véhicules personnels également circulent.

Au rond-point de la T8, un pick-up des militaires de la GIR (Groupement d’intervention Rapide) était stationné, ainsi qu’un pick-up de la gendarmerie. Entre les rails et la T8 précisément au lieu appelé « Manguébounyi », habituellement chaud, un impressionnant dispositif de pick-up de la police et de la gendarmerie boucle les lieux.

Au niveau des rails côté Samatran, des jeunes déterminés à braver l’interdiction de manifester essayaient en vain d’occuper la grande voie depuis plus de 4heures du temps. Ils s’affrontaient avec les forces de l’ordre fortement mobilisées. Des échauffourées faisaient rage dans ce quartier où les habitants exténués par les gaz lacrymogènes et les cailloux sont terrés chez eux. « Il ne faut pas qu’ils (manifestants) arrivent sur la grande route », a martelé un policier.

On comptait au moins cinq interpellations. Les jeunes arrêtés ont été embarqués dans un pick-up de la police et recevaient de temps en temps des coups des policiers.

Ibn Adama