Après son saut à l’Hôtel cinq étoiles de Coronthie, le 30 août, où il a assuré à Cas-Sorry et Cie du respect de leurs droits, le ministre de la Justice et des droits humains, Charles Right, poursuit sa mini-tournée dans le Grand-Conakry. Il visite tribunaux de première instance et maisons d’arrêt.

Ce 1er septembre, il s’est rendu à Coyah et à Forécariah. Sa mission ? Evaluer les conditions de détention, le fonctionnement administratif dans les prisons, mais aussi les conditions de travail dans les tribunaux. Selon le département, la tournée Right de Charles cadre avec la «nouvelle vision» de la politique pénitentiaire et judiciaire du bled. On vise à améliorer les conditions de détention des prisonniers et celles de travail du personnel des cours et tribunaux.

Au cours de la visite, le ministre de la Justice et des droits humains regrette l’occupation des espaces réservés à la construction des maisons d’arrêt, le surpeuplement des prisons, la précarité des infrastructures abritant les tribunaux et les prisons. «Le retard du délai de jugement des détenus en détention provisoire, les conditions sanitaires des détenus, la mauvaise qualité de la restauration des détenus…. », sont les autres maux que dénonce le ministre qui s’engage à y remédier en s’armant des «dispositions idoines». Amen !

Le 29 août, avant sa visite à la Prison civile de Dubréka, Charles Right a révoqué de ses fonctions le Cdt Sékou Cas-marrant, le régisseur par intérim du gnouf. Le ministre n’a pas fait dans la dentelle. Il a également enjoint le Parquet général d’engager des poursuites judiciaires. En clair, le Cdt Sékou Cas marrant est présumé impliqué dans deux cas d’évasion de prisonniers de la Prison civile de Dubréka, le 2 août et le 22 juillet dernier.

«Le comportement du régisseur dénote d’un manque de loyauté, de responsabilité justifiant sa révocation et des poursuites judiciaires pour complicité d’évasion, usurpation du titre et de fonction contre lui, ainsi que ses complices », explique un communiqué du ministre.

Yaya Doumbouya