Le tribunal Ad hoc qui doit abriter le procès des massacres commis le 28 septembre 2009 dans le stade de Dixinn a été inauguré ce 28 septembre. Pour l’occasion, le ministre de la Justice, des droits de l’Homme et garde des Sceaux, Alphonse Charles Wright, s’est adressé aux citoyens. Selon lui, le procès des massacres de 2009 qui va démarrer ce 28 septembre n’est « le point de départ d’un processus qui devrait aboutir au retour de la sérénité au sein de la société guinéenne ». Il a parlé d’une « avancée sans précédent », qui atteste de « la ferme volonté politique de tourner la page de l’arbitraire et de renforcer l’état de droit » en Guinée. Il a annoncé un procès « équitable et transparent », mené par « une justice indépendante, impartiale et respectueuse des droits de toutes les parties. » Amen ! Lisez plutôt !
Je salue l’ouverture du procès du massacre du 28 septembre 2009, treize ans après le déroulement de ces événements tragiques et douloureux.
En ce jour historique, je félicite le gouvernement de la Transition pour cette volonté politique affichée et de ces actions positives réalisées en si peu de temps.
Aujourd’hui n’est que le point de départ d’un processus qui devrait aboutir au retour de la sérénité au sein de la société guinéenne et que nous nous proposons d’accompagner jusqu’à son aboutissement.
L’ouverture de ce procès constitue une avancée sans précédent pour la Guinée qui, je l’espère, répondra aux attentes des victimes, de la société guinéenne et de la communauté internationale. Sa réussite sera un gage de l’engagement du gouvernement pour la lutte contre l’impunité, qui a si longuement endeuillé les victimes des violations graves de droits humains. Elle sera aussi la manifestation de la ferme volonté politique de tourner la page de l’arbitraire et de renforcer l’état de droit à travers un procès qui se doit d’être équitable et transparent, mené par une justice indépendante, impartiale et respectueuse des droits de toutes les parties.
Il est essentiel pour sa crédibilité que ce procès se tienne dans le respect des normes internationales, y compris concernant le suivi des règles de procédure, la pleine participation des victimes, la sécurité et la protection de tous les acteurs du procès.
Dans le cadre de cette procédure pénale, il sera aussi primordial que les droits de la défense soient également pleinement respectés, à toutes les étapes de la procédure judiciaire.