En tournée européenne depuis une semaine, La Petite Cellule Dalein Diallo, leader de l’UFDG (Union des forces démocratiques de Guinée), poursuit sa série de rencontres. Le 15 septembre à Bruxelles, il s’est entretenu «fructueusement» avec Bernard Quentin, le dirlo Afrique et dirlo général adjoint du Service européen pour l’action extérieure. Celui-ci s’est fait assister par Richard Young, chef de la Division Afrique, Delgado Cristobal, responsable politique Guinée et Mauritanie de la Division Afrique de l’Ouest.

«Au cours de nos entretiens, nos interlocuteurs ont exprimé les préoccupations de l’Union européenne face à la recrudescence des violations des droits de l’Homme et des libertés fondamentales en Guinée, telles que la liberté d’association et de manifestation», annonce le prési de l’Ufdg.

En un an au pouvoir, la junte a renoué, sans gêne, avec les vieux démons. La violation des droits humains, naguère orchestrée par le pouvoir déchu d’Alpha Grimpeur, reprend avec les bidasses. Or, Mamadi Doum-bouillant, le chef de la junte, s’est engagé au lendemain du putsch du 5 septembre 2021, à rompre avec les mauvaises pratiques du passé.

La Petite Cellule Dalein Diallo nuance. Selon lui, l’UE (Union européenne) est tout de même disposée à accompagner le bled pour la réussite de la Transition. «Même si certaines aides, comme l’aide budgétaire, restent suspendues jusqu’au retour à l’ordre constitutionnel, projets et programmes en cours d’exécution avant le coup d’Etat continuent d’être financés par le Fonds européen de développement et l’UE. Celle-ci apportera toute son assistance technique et financière au processus électoral si elle est sollicitée et si la volonté d’organiser des élections libres, transparentes et inclusives existe réellement», souligne le leader de l’Ufdg.

A propos des «termes de la Transition», l’UE «soutiendra» toute décision prise par la CEDEAO (Communauté économique des Etats l’Afrique de l’Ouest), selon les interlocuteurs de La Petite Cellule Dalein Diallo.

Yaya Doumbouya