“La véritable insulte à son maître est de toujours se considérer son élève”, professe-t-on. La pire offense qu’on pourrait lui faire est d’oublier qu’il fût le maître. Certes, d’un avis unanime, Souleymane Diallo est une icône des médias et l’un des chantres de la liberté d’expression en Guinée dont il est aussi un des illustres pionniers, il demeure, surtout et pour toujours une école pour une génération entière de journalistes, qu’il a reçus, en père et mentor, dans sa mythique rédaction et contribué à façonner le profil intellectuel et la conscience professionnelle.
Lui rendre hommage et de son vivant pour qu’il soit témoin de la reconnaissance de ses pairs jeunes ou de son âge , qu’il se rende compte dans l’émotion des jours de gloire, de la fierté de sa nation de l’avoir enfanté, est un acte d’honneur et de dignité de la grande famille des médias une et indivisible.
Diallo Souleymane avait toutes les chances et a eu toutes les opportunités de s’essayer à un autre destin , fulgurant , comme celui d’autres qui ont suivi le même chemin que lui , mais, sa vocation innée d’homme libre et indomptable l’a retenu dans les limites du journaliste dans l’âme qui entend vivre jusqu’au bout son choix, en vérité, sa passion révélée, unique et incorruptible.
Je suis de ceux qui portent dans leur cœur ce grand homme dont l’histoire personnelle reste intimément liée à l’avènement de la presse libre guinéenne, la réputation traversera le temps, les âges , parce qu’il a vécu pour son pays, auquel il a tout donné, dont il n’aura pas beaucoup reçu, en réalité et très malheureusement.
Tibou Kamara