Le paludisme a tué 627 000 personnes dans le monde en 2020 dont 584 000 en Afrique, essentiellement des enfants, soit plus de neuf personnes sur dix.
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) vient de lancer une nouvelle initiative en cinq points pour stopper la propagation en Afrique du moustique Anopheles stephensi, principal vecteur du paludisme en milieu urbain. « Il est urgent d’approfondir les recherches et les données » sur ce moustique invasif pour soutenir une réponse régionale efficace, d’autant plus que 40 pour cent de la population africaine vit en milieu urbain, a fait savoir l’OMS.
L’Organisation préconise d’accroître la collaboration entre les secteurs et les frontières ; de déterminer la propagation du moustique ; d’améliorer l’échange d’informations sur sa présence ; d’élaborer des directives à l’intention des programmes nationaux de lutte contre le paludisme ; et de donner la priorité à la recherche pour agir. « Dans la mesure du possible, les réponses nationales au moustique doivent être intégrées aux efforts de lutte contre le paludisme et d’autres maladies à transmission vectorielle, comme la dengue, la fièvre jaune et le chikungunya », a précisé l’OMS.
Les scientifiques connaissent bien le rôle de l’Anopheles stephensi dans la transmission du paludisme en Afrique, a expliqué le Dr Jan Kolaczinski de l’OMS, mais « nous ne savons toujours pas jusqu’à quel point cette espèce de moustique s’est déjà répandue, et à quel point elle constitue ou pourrait constituer un problème ». Originaire de certaines parties de l’Asie du Sud et de la péninsule arabique, ce moustique a étendu sa propagation au cours de la dernière décennie à Djibouti en 2012, en Éthiopie et au Soudan en 2016, en Somalie en 2019 et au Nigéria en 2020. Selon le rapport 2021 de l’OMS, le paludisme a tué 627 000 personnes en 2020 avec une augmentation de 69 000 décès par rapport à l’année précédente. 93 pour cent de l’ensemble des décès palustres dans le monde surviennent en Afrique.
Dpa (Agence de presse Allemande), service Afrique