Les accusés dans les évènements malheureux du 28 septembre 2009 défilent devant les juges du tribunal criminel de Dixinn délocalisé à la Cour d’appel de Cona-cris depuis pratiquement deux mois. De Moussa TIégboro Camara à Claude Pivi alias Coplan, en passant par Marcel Guilavogui, Abdoulaye Chérif Diaby ou encore Mamadou Aliou Kéïta, tous nient avoir joué un quelconque rôle dans les massacres survenus au stade 28 septembre.
Toumba Diakité, un autre accusé, lui, a choisi de faire un ‘’grand déballage’’ sur l’arrivée du CNDD, la gestion du pouvoir par le capitaine Dadis Camara et ses proches et les tueries au stade. L’ancien aide de camp du capitaine Dadis a accusé plusieurs haut-gradés de l’armée, qui gravitaient autour du chef de la junte à l’époque, d’être impliqué dans l’affaire. Jusque-là pas inquiétés, ces officiers dont les noms sont souvent revenus à la barre du tribunal criminel de Dixinn commencent à avoir des ennuis judiciaires. Après Bienvenu Lamah, l’actuel Commandant de la Gendarmerie régionale de Conakry, directeur du camp de Kaléyah au moment des faits et son adjoints, le colonel Jean-Louis Kpoghomou, ancien préfet de Koubia, ce sont quatre autres militaires qui viennent d’être logés à l’hôtel cinq étoiles de Coronthie.
Il s’agit du Colonel Georges Kpoghomou, de Jacques Sagno, de l’Adjudant Thomas Touaro et de Georges Olemou. Ils sont soupçonnés de « meurtres, de viols, de pillages, d’incendies volontaires, de vols à main armée, de coups et blessures volontaires, de tortures, d’enlèvements, de séquestrations, d’agressions sexuelles »
Ils ont été emprisonnés après plusieurs jours d’interrogations à la direction centrale investigations judiciaires de la gendarmerie nationale. Ils pourraient rejoindre la dizaine d’accusés déjà sous les verrous dans le box des accusés .
Yacine Diallo