Le 14 novembre, Cellou Dalein Diallo, le président de l’Ufdg (Union des forces démocratiques de Guinée), accompagné de son conseiller politique, Abdoulaye Bah, a débarqué au siège du bureau Afrique de l’Ouest de la FNF (Fondation Friedrich Naumann pour la liberté), à Dakar. Le leader politique, hors de la Guinée depuis des mois, a échangé avec journalistes, parlementaires et chercheurs européens sur la problématique de l’immigration clandestine partant de l’Afrique, notamment de la Guinée vers l’Europe.

Par ailleurs, vice-président de l’IL (Internationale libérale), Cellou Dalein Diallo, accuse la mauvaise gouvernance marquée par l’absence de la démocratie, la violation des droits humains, l’injustice, comme étant les causes de l’immigration clandestine en Guinée.

Il évoque aussi l’absence de perspectives pour la jeunesse guinéenne, l’exposant ainsi à de «sérieuses vulnérabilités face à la délinquance, au terrorisme et à l’immigration clandestine». Le président de l’UFDG pointe également du doigt l’absence de politiques publiques durables «susceptibles de garantir à la jeunesse un avenir meilleur et des conditions de vie décentes», la faible exploitation des potentialités agricoles de la Guinée, le manque d’opportunités d’emplois.

En outre, la Guinée est classée deuxième pays subsaharien pourvoyeur de migrants irréguliers sur les côtes occidentales européennes. Selon Migration en Guinée, profil migratoire national, publié en 2020, 2 411 Guinéens sont arrivés sur le sol italien en 2019, contre 7 121 en 2018, 13 839 en 2017, 13 342 en 2016, et 2 629 en 2015.

Parlant des pistes de solutions, Cellou Dalein Diallo déclare qu’il faudrait procéder au respect des principes démocratiques, des droits et libertés fondamentaux. «L’adoption de politiques publiques fiables pour promouvoir un développement socioéconomique durable, l’adoption de politiques agricoles pour assurer une souveraineté alimentaire aux populations guinéennes, la mise en place des usines de transformation des ressources minières en vue de la création des emplois», soutient-t-il. Selon lui, la création d’un climat des affaires favorable aux investissements, l’implication effective de l’UE (Union européenne), entre autres, par le biais des aides et des accompagnements, peuvent aussi booster le développement et résoudre la question de l’immigration clandestine en Guinée. 

Le président de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) conclut que son parti fait du développement rural un vecteur essentiel de son projet de société et le considère ainsi comme une solution fiable et durable pour la lutte contre la pauvreté et l’exode rural.

Yaya Doumbouya