Les accidents de la circulation, les coupeurs de routes, la tracasserie policière, la corruption des agents de la sécurité routière, l’augmentation des prix d’immatriculation des engins, l’obtention du permis de conduire biométrique, voilà les difficultés qui caractérisent le secteur du transport guinéen.
Lundi 28 novembre à la Bourse de travail à Kaloum, la Fédération syndicale professionnelle nationale des transports et de la mécanique générale, s’est réunie pour examiner la situation, surtout que l’avant-veille, un chauffeur avait été attaqué par des coupeurs de route lourdement armés.
La Fédération, on ne l’a pas sur les conditions d’acquisition des documents administratifs des engins. Elle dénonce une recrudescence d’accidents de la circulation, déplore des morts et des dégâts matériels importants. Elle voudrait rencontrer le chef de la junte pour lui exprimer ses préoccupations du secteur des transports routiers de Guinée.
Dans une déclaration lue par le secrétaire des syndicats professionnels des transporteurs, Ibrahima Sory Sylla : « L’élaboration de la nouvelle carte grise et du permis de conduire biométriques cause beaucoup de difficultés aux pauvres transporteurs et conducteurs suite à leur coût extrêmement élevé ». Outre que le tarif pour l’obtention du permis de conduire varie d’un à deux millions de francs et la Carte grise biométrique, coute cinq millions selon le type d’engin, les transporteurs s’insurgent sur le fait que « les procédures et règles légales pour l’obtention d’un permis de conduire aient été mises de côté au profit d’une société étrangère et non crédible », l’objectif serait de s’enrichir sur le dos des transporteurs et conducteurs, avec la complicité des cadres corrompus de département des transports.
La Fédération syndicale professionnelle des transports dit ne pas être contre la biométrisation des cartes grises et du permis de conduire. Elle propose de tenir compte des conditions de travail et de vie des populations. Elle sollicite « une rencontre avec les autorités impliquées dans le domaine de la sécurité routière en République de Guinée ». Elle demande au président de la Transition, « d’instruire à son gouvernement d’ouvrir un couloir de négociations afin d’aboutir à une solution acceptable et profitable pour tous ».
Le CNTG, Confédération nationale des travailleurs de Guinée, pour sa part, rappelle que c’est aux travailleurs de faire de ce pays un endroit où il fait bon vivre. Pour Sophie Daniele Kourouma, 2ème secrétaire général, « la sécurité est primordiale, la vie n’a pas de prix. A nos camarades chauffeurs de recenser ce qu’il faut pour que cette situation change. Aux autorités de mettre en place les moyens nécessaires pour que les citoyens soient en sécurité. Aux citoyens, faire vigilance et collaboration, parce que ces coupeurs de routes vivent parmi nous ».
Sophie Daniele mise sur la sensibilisation et l’esprit d’équipe pour restaurer la sécurité sur les routes du pays. « Il faut que des mesures draconiennes soient prises pour éviter les récidives. Je suis sûre que s’il y a des interpellations, la justice fera son travail ». Espérant que les autorités seront attentives aux recommandations des transporteurs, le CNTG assure de son soutien la Fédération syndicale professionnelles nationale des transports et de la mécanique générale.
Abdoulaye Pellel Bah