Il était traduit devant la justice pour des propos jugés « ethniques et régionalistes ». Le préfet de Kankan a été fixé sur son sort, ce 29 novembre, au tribunal de Kankan. Le contrôleur général de police, Kandja Mara a été reconnu coupable des infractions à lui reprochées. Pour la répression, le juge l’a condamné à six mois de prison assortis de sursis.
Kandia Mara peut s’estimer heureux puisqu’il évite ainsi d’aller en prison. Durant le procès, l’accusé n’a pas nié les faits, mais a précisé avoir tenu ces propos pour résoudre un conflit latent entre des citoyens de Forécariah-Balimana au mois d’octobre dernier. Le procureur, lui, avait requis deux ans de prison. Il avait justifié sa posture par le fait, selon lui, que les propos du préfet pouvaient constituer une menace pour la cohésion sociale. Kandia Mara est certes condamné, mais il rentre à la maison et reste préfet de Kankan, du moins pour le moment.
Cette affaire remonte à octobre dernier. Le préfet, en déplacement à Forécariah-Balimana pour résoudre un différend né du choix du président de la jeunesse, s’est mis à expliquer comment le candidat Alpha Condé aurait manœuvré en 2010, en tirant sur les ficelles ethniques, pour battre son adversaire Cellou Dalein Diallo. Cela n’a pas plu au niveau de la justice. Le parquet général de Kankan l’a donc poursuivi pour « propos à caractère régionaliste, ethnique et ségrégationniste par le biais d’un système informatique. Il a été jugé sur la base de la Loi sur la cybersécurité et la protection des données à caractères personnels.
Yacine Diallo