Prévu ce 8 novembre au tribunal de première instance de Mafanco, le procès d’El Hadj Amadou Barry, imam à Yimbaya, a tourné court. L’imam est accusé d’avoir abusé de Djenè Kaba, une mineure de 14 ans, dans sa pharmacie, mais surtout dans la mosquée au sein de laquelle il officiait. L’accusé réfute les accusations, crie au complot.
A l’audience de ce mardi, étaient attendus, deux témoins de la partie civile. Mais encore une fois, ils ne se sont pas présentés : «Je les ai tous contacté, ils m’ont dit qu’ils ne sont pas disponibles. L’un d’entre eux est avec sa mère qui est malade, elle s’occupe d’elle», déclare la maman de la victime. Un énième rendez-vous raté qui n’a pas été du goût du ministère public : «Le tribunal va apprécier l’absence de ces deux témoins».
L’accusé a, lui aussi, voulu présenter un témoin qu’il juge clé dans la procédure, mais le juge l’a récusé: « Il a déjà assisté aux audiences, il est au courant de tout ce qui s’est dit dans la salle. Il ne peut pas témoigner».
Au moment du viol, la victime a contracté une grossesse, elle a accouché depuis quelques mois. A l’ouverture du procès, toutes les parties avaient demandé au tribunal d’ordonner un test ADN pour tirer l’affaire au clair. C’est ce que le juge Souleymane 1 Traoré a fait, après avoir recueilli l’avis favorable de l’accusé : « Le tribunal ordonne un test ADN qui va être confié, par un jugement, à un expert médical».
L’affaire est renvoyée au 29 novembre prochain.
Yacine Diallo