Mardi 29 novembre 25ème jour du procès du massacre du 28 septembre 2009. 4ème jour de comparution du colonel Claude Pivi, ancien ministre de la sécurité présidentielle. A l’entame des questions réponses Maître Jocamey Haba a présenté des photos   à l’accusé où figure le général Sékouba Konaté, le général Mamadouba Toto, Dadis et une photo où lui Pivi se trouve à la porte. Histoire de réfuter la version de Toumba sur la prise du pouvoir par l’armée en 2008. Est-ce que Toumba Diakité était là ? Pivi répond que tout ce qu’il a dit concernant la prise du pouvoir était faux.

Après cette séance l’avocat pour essayer également de démentir la présence de miliciens venus de Kaleya au camp Alpha yaya, a posé la question de savoir si l’accusé a vu 500 personnes au camp ? « Non je n’ai pas vu un regroupement là bas ». Me Jocamey de noter que « 500 personnes ne peuvent tenir dans cette partie du camp au régiment ». L’avocat a évoqué la déclaration (PV)de l’ancien Premier ministre Jean Marie Doré selon quoi ce sont des hommes d’ullimo qui ont commis le massacre.  L’avocat questionne : les Ullimo étaient-ils basés à Macenta, qui était l’officier militaire affecté à Macenta ? Claude Pivi répond que Sékouba Konaté avait été muté à Macenta, gardait le contact avec les Ullimo, en arrêtait certains.

L’avocat d’en inférer que si les Ullimo étaient au stade c’est que le général Sékouba Konaté en savait quelque chose.  Et l’avocat de revenir sur la journée du 28 septembre 2009 en apprenant le massacre le Président Dadis a versé des larmes, voulu démissionner, le colonel Keletigui Faro, ministre secrétaire général à la présidence qui l’en a dissuadé, s’il démissionne on le tue et l’armée est dans de beaux draps ? L’accusé de répondre qu’il n’était pas arrivé au camp lorsque cela se passait. Me Jocamey Haba s’étaye sur l’indiscipline de l’armée ceux des militaires qui se sont rendus au stade du 28 Septembre étaient incontrôlés, auraient agi de leur propre chef sans l’autorisation de Dadis ? Pivi répond par l’affirmative.

La tentative d’assassinat contre Moussa Dadis, un complot fabriqué pour l’écarter du pouvoir ? Claude Pivi répond à Me J Haba que cela ne fait l’ombre de nul doute. Avisant un de ses avocats, Claude Pivi se dit surpris de se retrouver à la barre, il ne serait mêlé en rien dans cette affaire du 28 septembre 2009. Le procès se poursuit avec les questions de ses avocats.                       

  Ibn Adama