Lundi 14 novembre, 17ème jour du procès du massacre du 28 septembre 2009, Abdoulaye Chérif Diaby, ancien ministre de la Santé du CNDD (Conseil national pour la démocratie et le développement) est à la barre, pour sa première fois. Poursuivi parmi 11 accusés, pour «non-assistance de personnes en danger», il a nié en bloc les faits qui lui sont reprochés. 

Il s’explique: « Le 28 septembre, comme c’était un jour férié décrété par le président de la République d’alors, j’ai pris mon véhicule pour aller à Coyah, j’ai laissé mes gardes corps. En cours de route à Lansanyah-barrage, le chef d’état-major général des Armées m’a appelé qu’il y a eu des problèmes au stade, d’envoyer des ambulances. J’ai appelé la directrice de l’hôpital de Donka d’alors, pour lui dire d’envoyer des ambulances au stade. J’ai continué mon chemin, mais en cours de route, la directrice m’a appelé que c’était grave : de venir à Donka. J’ai rebroussé chemin. Je suis allé à Donka,  j’ai trouvé effectivement qu’il y avait beaucoup de blessés. Il se trouve que Dr Abdourahmane Diallo détenait les clés de la pharmacie centrale, je suis retourné au camp, prendre mes gardes corps et je me suis habillé en tenue militaire. Nous sommes allés chercher Dr Abdourahmane à Nongo qui avait les clés de la Pharmacie centrale. Nous avons pris les clés, nous sommes  allés au camp, je suis allé rendre compte au Président Dadis. Il nous a instruit de prendre en charge tous les blessés. Nous avons fait un devis, le Président a appelé le ministre de l’Economie et des Finances et le gouverneur de la Banque centrale pour leur dire de mettre les montants à notre disposition. C’était 1 milliard 400 millions et quelques. Voilà ce que je sais de ce qui s’est passé le 28 septembre 2009 ». La phase des questions a débuté avec le procureur.

Mamadou Adama Diallo