Le 12 novembre à Cona-cris, la majorité des membres statutaires de la FGF (Fédération guinéenne de football) ont voté contre l’adoption des nouveaux statuts proposés par le Conor (Comité de normalisation) de la Fédération guinéenne de football. Au total, 47 membres ont rejeté les statuts, contre treize voix favorables. C’était à la faveur d’une assemblée générale extraordinaire.
Le 16 novembre, sur les « GG », Lansana Béa Diallo, le ministre de la Jeunesse et des Sports, est revenu à la charge : «Je pense qu’il y a beaucoup d’égos en Guinée. Les gens personnalisent les choses, d’où la difficulté pour faire avancer les choses. On sent beaucoup de tensions et de personnalisations. Il y a des gens au Conor qui ne sont pas nécessairement appréciés, peut-être, par d’autres qui sont à l’extérieur et inversement».
A ce stade, la crise reste entière à la Fédération guinéenne de football. Toutefois, le ministre entend réunir les acteurs, afin de rapprocher les positions.
«Je pense qu’il y a peut-être eu de la résistance. On est dans une refondation. L’objectif est de mettre en œuvre les textes qui permettront à la Guinée de revenir à la légalité, comme tous les autres pays. Il y a des contestations liées aux nouveaux statuts. Je pense qu’on va attendre le retour de la FIFA (Fédération internationale de football association) et de la CAF (Confédération africaine de football) pour voir comment réunir tous les acteurs autour de la table. Histoire de discuter et de trouver ensemble une sortie de crise. Pour le moment, c’est le foot guinéen qu’on bloque, l’évolution du sport qu’on met en difficulté en refusant d’adopter les textes», déplore-t-il.
Tout de même, le ministre des Sports reconnaît qu’il y a un problème de pédagogie et d’explications qui serait à l’origine du rejet des statuts par les membres statutaires de la Fédération guinéenne de football.
Yaya Doumbouya