Oumar Sylla dit Foniké Menguè et compagnie devront encore patienter avant de voir leur procès s’ouvrir. La faute au parquet général près la Cour d’appel de Cona-cris qui aurait introduit un pourvoi en cassation à la Basse-cour suprême contre leur ordonnance de non-lieu partiel.

Ce n’est pas encore le bout du tunnel pour Oumar Sylla alias Foniké Meguè, Ibrahima Diallo et Saïkou Yaya Barry. Les responsables du FNDC, en détention depuis quatre mois et le secrétaire exécutif de l’UFR, en soins à Tunis voient le parquet général près la Cour d’appel de Cona-cris se pourvoir en cassation contre l’ordonnance de non-lieu partiel et du renvoi devant le tribunal correctionnel de Dixinn pour jugement confirmé par la deuxième Chambre de contrôle de l’instruction de la Cour d’appel de Cona-cris. L’info a été rendue publique ce 15 décembre, par le collectif des avocats des accusés, à travers une déclaration. Au-delà du fait que le pourvoi n’a pas été notifié aux accusés dans les délais requis, les avocats jurent qu’il a été introduit « hors délai, sûrement dans le but de maintenir en détention aussi longtemps que possible messieurs Oumar Sylla alias Foniké Meguè, Ibrahima Diallo et Saïkou Yaya Barry. Pour preuve, le parquet général a introduit le pourvoi 11 jours après le 25 novembre 2022, date du prononcé de l’Arrêt de la 2e Chambre de contrôle de l’instruction, alors que la loi exige 6 jours ».

Les avocats, convaincus que toutes ces manœuvres sont faites pour retarder l’ouverture du procès, souhaitent l’accélération de la procédure devant la Cour suprême pour « exposer les multiples violations de la loi, afin d’obtenir le rejet pure et simple du pourvoi du parquet général et que justice soit rendue pour leurs client».

Ils espèrent aussi que la décision de la Basse-cour suprême engendrera tout bonnement l’ouverture du procès de Foniké Mengué et ses compagnons d’infortune.

Yacine Diallo