Entamé le 13 novembre dernier, le recensement biométrique des étudiants continue au sein des universités publiques. Le désordre risque de prolonger l’opération au-delà du 24 décembre, la date butoir.

Le mardi 13 décembre, dans l’enceinte de l’Université Général Lansana Conté de Sonfonia (UGLC-S), plusieurs files d’attentes devant la Bibliothèque de l’Institution. Fatoumata M’Balou Diallo, étudiante en licence 3 Lettres modernes, dénonce un manque d’organisation de la part de la commission chargée de faire le recensement. Selon elle, après plusieurs heures d’attente, lorsque l’étudiant est en face de la commission, on lui demande  «son département, sa filière. Ensuite, on se met à chercher la liste et le nom de l’étudiant. Alors qu’ils peuvent programmer les étudiants par départements et par filières.» Ce qui pourrait, selon elle, atténuer le calvaire des étudiants et accélérer leur recensement.

Zakaria Baldé est un étudiant en Licence 3 communication de l’Institut supérieur de l’information et de la communication (ISIC) de Kountia. Le 13 décembre, il dit avoir été ponctuel, mais il a attendu plus d’une heure pour être recensé, puisque la liste des étudiants de son institut n’est pas encore disponible. « Je suis venu à 7 heures, mais il n’y avait pas de liste. Madame Touré, la responsable de la Scolarité de l’ISIC était arrivée en retard. Ainsi, nous n’avons commencé le recensement qu’après 8 heures», a-t-il témoigné. Pourtant, à l’UGLC de Sonfonia où nous avions fait un saut, l’opération a démarré avant 8 heures.

File d’attente d’étudiants de l’Université Général Lansana Conté de Sonfonia (13 décembre 2022). D. Mara

Le recensement biométrique de cette année intervient 3 ans après le dernier. Qu’est-ce qui justifie l’opération ? Madame Touré Fatoumata Kaba, cheffe du service Scolarité de l’ISIC, répond : «Le recensement, c’est à tous les niveaux, pas seulement au niveau de l’Enseignement supérieur. Il faut savoir que de 2019 à nos jours, certains étudiants ont fini le cycle, d’autres sont morts, c’est donc un contrôle qui permet de connaître l’effectif réel des étudiants. Les bourses qui leur sont accordées ont été aussi rehaussées, il y a tous ces facteurs qu’il faut prendre en compte. Il s’agit surtout d’éliminer les étudiants fictifs» dans les universités.

Le recensement biométrique des étudiants du supérieur devrait prendre fin le 24 décembre prochain. Le délai sera-t-il respecté ? Attendons de voir.

Djenaba Mara( stagiaire)