Le Coq français a mis fin au bon parcours des Lions de l’Atlas, qui ont fait rêver l’Afrique au cours de ce Mondial 2022. Forts de sa brillante qualification en demi-finale, une première somme toute, les Marocains n’ont pas réussi à battre les champions en titre.

Alors qu’il était resté inflexible face aux attaquants de la Belgique, de la Croatie, de l’Espagne et du Portugal dans cette Coupe du monde, le bloc marocain n’a pas résisté plus de cinq minutes face aux Bleus. Sérieusement handicapée par le forfait de dernière minute de Nayef Aguerd, et un Romain Saïss sur une jambe et finalement sorti après seulement vingt minutes, l’équipe de Walid Regragui a subi d’entrée la tradition des défenseurs français buteurs en demi-finales de Coupe du monde. Sur une relance de Raphaël Varane, Jawad El-Yamiq a glissé pour permettre à Antoine Griezmann de s’infiltrer dans la surface et de trouver Kylian Mbappé. L’attaquant parisien a été contré à trois reprises, mais sur sa dernière tentative, le ballon est arrivé au second poteau, et Theo Hernandez l’a repris acrobatiquement pour ouvrir le score (5e).

Après avoir inscrit le but le plus rapide dans une demi-finale de Coupe du Monde depuis 1958 – le Brésilien Vavá avait marqué contre la France à la 2e minute – l’équipe de France a eu deux occasions franches de faire le break, mais Olivier Giroud a trouvé le poteau après avoir déposé Saïss (17e), avant de manquer le cadre sur un service d’Aurélien Tchouaméni, consécutif à une première mèche allumée par Mbappé (36e).

Le Maroc, avec la possession, a toutefois démontré pourquoi il avait atteint le dernier carré, avec plusieurs occasions d’égaliser. L’arbitre mexicain M. Ramos n’a pas sifflé de penalty pour un tacle limite d’Hernandez sur Boufal (27e) et a même averti l’Angevin, et le poteau d’El-Yamiq (44e) a confirmé que les Lions de l’Atlas comptaient aller au-delà de leurs limites, malgré des physiques chancelants. Sofyan Amrabat, encore omniprésent, et ses coéquipiers ont encore haussé leur niveau d’agressivité après la mi-temps. On a vu Antoine Griezmann défendre dans sa surface pour soulager le collectif français. Celui-ci a plusieurs fois semblé au bord de la rupture, comme face à l’Angleterre, mais il a fini de démontrer qu’il n’était jamais aussi fort que dans cette configuration. À croire que ces Bleus ont besoin de cette souffrance pour mieux exulter ensuite. Randal Kolo Muani a finalement tué le suspense (79e), après un festival de dribbles de Kylian Mbappé, qui a amplement mérité son face-à-face galactique avec Lionel Messi dimanche.

Thierno Saïdou Diakité avec l’Equipe.fr