Les assemblées générales des partis politiques ne mobilisent pas assez de monde. Est-ce l’expression d’une lassitude des militants ? Allez savoir ! Ce 17 décembre, au siège du parti PADES (Parti des démocrates pour l’Espoir), sis au quartier Nongo, dans la commune de Ratoma, peu de militants ont répondu présents à l’Assemblée générale hebdomadaire. A 12heures passées, c’est à peine quinze personnes qui ont répondu à l’appel. Pour l’ordre du jour, le PADES s’est exprimé sur la politique générale du Gouvernement, présenté par le Premier Ministre, Bernard Goumou le 14 décembre au Conseil national de la transition (CNT), et sur le dialogue inter-guinéen. La rencontre était dirigée par Mohamed Diakité, le coordinateur du parti, pour la zone spéciale de Conakry.

Des militants du PADES à l’Assemblée générale du parti le 12 décembre 2022

« Lorsque les idées et la politique sont données pour l’avenir de la nation, et que le parti les trouve bons, on l’apprécie. Mais si c’est le contraire, notre parti va le dénoncer, mais aussi donner des conseils pour le bonheur et le devenir de la Guinée. Mais la politique générale du Gouvernement présentée par le Premier ministre au CNT est partie sur deux volets. Le premier, la politique du gouvernement s’est accentuée sur la paix, la cohésion et la convivialité dans le pays. Quels que soient les désaccords entre nous, je crois que cela est à saluer. Cette initiative du gouvernement de la transition vis-à-vis du peuple de Guinée, le PADES adhère intégralement. Le second volet, dans la déclaration de la politique économique du gouvernement, il y a des voix qui se sont levées en disant qu’il y a risque de glissement du calendrier. Au PADES, nous disons qu’il n’y a pas de risque de glissement du calendrier, parce que le budget initial adopté, évoqué, rend courant la fin de la transition et cela ne peut jamais être juste. Alors, comme cela ne peut être juste, nous sommes dans un Etat de droit où l’administration est une continuité… Cela veut dire que le CNT, le gouvernement de la transition, le CNRD, à la période demandée, s’arrêteront et le Président démocratiquement élu par le peuple, avec son gouvernement, vont continuer sur le même élan, avec plus ou moins une rectification sensible qui ne va pas déranger la donne. » Et d’ajouter : «Evitons d’être négatifs négativité et de mettre tout dans l’eau (…) Restons débout, estimons que l’administration est une continuité. Arrêtons ces faux débats et soyons objectifs (…) Le PADES, jusqu’à preuve du contraire adhère à cette politique générale du Gouvernement, tant sur le plan social, économique et culturel, parce que cela y va dans l’apaisement, dans la réconciliation (…)»

Du dialogue inclusif inter-guinéen

Pour Mohamed Diakité, le Guinéen n’arrive toujours pas à comprendre c’est quoi le «dialogue». Selon lui, le dialogue inclusif inter-guinéen « veut dire que tous les Guinéens doivent s’asseoir autour de la table, pour se donner des idées, s’entendre sur comment la Guinée doit marcher et ce pour le bonheur de tous les Guinéens. Qu’il n’y ait pas de violence, qu’il n’y ait pas de manifestations, qu’il n’y ait pas de morts (…) Cela demande la mobilisation de toutes les forces vives, quelles que soit les divergences entre nous. Et ces divergences sont nécessaires, parce qu’on ne peut pas s’entendre sur tout. Mais il faut que nous nous asseyions, sinon ça ne pourra pas y aller. Sur ce, le dialogue a été engagé, des confrères n’ont pas accepté d’adhérer, ils se sont retirés, pour des raisons propres à eux et que nous respectons malgré tout. Mais pour le bonheur du peuple, acceptons de venir autour de la table », a-t-il plaidé. Comme s’il ne sait pas que le dialogue inclusif initié par le Gouvernement est déjà clos.

Kadiatou Diallo