Le 13 décembre, le procès lié à la tuerie au stade du 28 septembre a repris au tribunal criminel de Dixinn délocalisé à Kaloum.

Accusé de complicité de tentative d’assassinat, meurtre, enlèvement,  séquestration, vol et pillages, coups et blessures, entre autres, Moussa Dadis Camara, Président de la Transition 2008-2009, rejette les accusations portées contre lui. Il accuse son aide de camp Aboubacar Sidiki Diakité alias Toumba d’avoir mené une troupe au stade, pour réprimer le meeting politique, sans son ordre.

Face aux questions embarrassantes du ministère public et la colère de Dadis voulant incriminer Toumba et les anciens Présidents Sékouba Konaté et Alpha Condé, il y a dépensé beaucoup de son énergie jusqu’à s’essouffler. C’est à peine qu’il articulait les mots. Le juge Ibrahima Sory 2 Tounkara a suspendu l’audience, le temps de lui permettre de reprendre ses forces.

A la reprise, Me Jean-Baptiste Jocamey Haba, du pool d’avocats de capitaine Dadis a demandé au tribunal de renvoyer l’audience, car son client, « malade », n’arrive plus à articuler de mots. Ni le parquet ni la partie civile ne s’en sont opposés. Ainsi, l’affaire a été renvoyée au 19 décembre, afin que Dadis se rétablisse pour comparaître.

Me Almamy Samory Traoré, l’un des avocats de Dadis, indique que son client, dans ses explications, a donné bonne impression. Toutefois, il regrette que le parquet lui pose des questions qui ne seraient pas liées à l’infraction de complicité d’assassinat et de meurtre. Il souligne que son client est malade, mais il s’efforce à répondre aux questions des parties.

Me Alpha Amadou DS Bah, avocat de la partie civile, déclare que Moussa Dadis Camara se considère encore Président de la République. «Il n’est pas cohérent dans ses réponses, il fait la diversion. Nous sommes très déçus. Il a orchestré et planifié le massacre du 28 septembre au stade », charge-t-il.

Yaya Doumbouya